Extrait d'une longue et complète interview de Yaakov Peri :
Yaakov Peri, le ministre des Sciences d’Israël, est entré tard en politique. Sa carrière a commencé au Shin Bet – le Service de sécurité général – qu’il a rejoint après son service militaire, au sortir de l’Université, en 1966, et dont il est devenu le dirigeant entre 1988-1994, une période dominée par la première Intifada et le début du processus de paix d’Oslo avec les Palestiniens.
Il [Abou Mazen] n’a pas sauté sur l’offre de paix d’Ehud Olmert en 2008, un grand moment qui peut servir de baromètre.
Une erreur, à mon avis.
Mais qui ne prouve pas selon vous que nous ne puissions aboutir à un accord avec lui.
Je ne pense pas. Je pense que c’était une erreur. Il aurait pu réussir avec Olmert, et graviter à un tout autre niveau. Il a manqué l’occasion.
Et nous en payons tous encore le prix ?
Et nous continuerons à en payer le prix.
Alors, cet effort pour résoudre le conflit est-il encore récupérable ?
Cela ne peut être récupéré dans des négociations directes avec les Palestiniens. Nous devons adopter l’approche régionale. La question palestinienne doit être traitée dans une conférence internationale, sur la base du cadre – pas du contenu – de l’Initiative saoudienne, qui est devenue l’Initiative de la Ligue arabe, et nous devons commencer à dialoguer avec l’Arabie saoudite, l’Egypte, qui est un partenaire, la Jordanie et de nombreux États du Golfe, et percevoir la résolution du conflit palestinien comme un objectif. Ne pas imposer de calendrier, mais laisser la dynamique suivre son cours.
Nous partageons au moins deux intérêts communs importants avec les pays que je viens de mentionner. Le premier est l’intérêt anti-iranien en Arabie saoudite et en Egypte. Ils pensent exactement de la même façon qu’Israël à propos de la question iranienne. Et le second intérêt, qui est le plus brûlant en ce moment, est la menace de l’islam radical et de l’Etat islamique.
Si nous pouvons installer ce cadre, alors dans ce cadre nous entamerons des négociations avec les Palestiniens. Ce serait plus facile pour les Israéliens et les parties palestiniennes.
Côté israélien, il serait difficile pour Naftali Bennett de s’opposer à des pourparlers entre Israël et les Saoudiens, les Jordaniens, les Égyptiens et les Etats du Golfe.
Je recommande la lecture complète de l'interview ici :
http://fr.timesofisrael.com/peri-si-seulement-nous-utilisions-nos-fantastiques-partenaires-arabes/