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 «Pourquoi a-t-on laissé le monopole de la révolte à Marine?»

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3 participants
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Khaledelbidaoui

Khaledelbidaoui


Nombre de messages : 899
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«Pourquoi a-t-on laissé le monopole de la révolte à Marine?» Empty
MessageSujet: «Pourquoi a-t-on laissé le monopole de la révolte à Marine?»   «Pourquoi a-t-on laissé le monopole de la révolte à Marine?» Icon_minitimeMer 28 Oct - 18:19

«Pourquoi a-t-on laissé le monopole de la révolte à Marine Le Pen ?»


Au travers du Mouvement « Bleu Blanc Zèbre », l’écrivain Alexandre Jardin ambitionne d’enclencher une « révolte pragmatique, positive et solidaire », pour redonner confiance aux citoyens et mettre un terme à l’ascension du Front national. Quitte à aller jusqu’à présenter un candidat à l’élection présidentielle, labellisé « Bleu Blanc Zèbre ».


Hexagones : Pourquoi vous être lancé dans le mouvement citoyen Bleu Blanc Zèbre ?


Parce que l’action publique est malade. Et elle n’est pas malade parce que la gauche est là ou la droite, elle est globalement malade. Je déteste les discours de « tous pourris ». Le problème n’est pas là. Le problème, c’est une technostructure inefficace. Par exemple quand vous dites que vous inversez la courbe du chômage et qu’il ne se passe rien, ça finit par poser un problème. Et quand votre prédécesseur le dit également et qu’il ne se passe rien, et celui d’avant également, ça finit par devenir un gros problème général qui va bien au delà de votre orientation politique. Donc il va falloir rénover de fond en comble les pratiques en allant chercher les bonnes pratiques là où elles sont. Chez les vivants, chez ceux qui obtiennent des résultats. associations, entreprises, maires, etc. Nous sommes arrivés à une situation de désarroi politique, social, économique qui fait que soit on laisse le monopole de la révolte à des gens peu recommandables, soit on organise une révolte pragmatique positive et solidaire. Donc on a intérêt à la faire. Et c’est ce que nous tentons de faire.

Comment ça marche ?


On a d’abord cherché à rassembler des gens qui faisaient des actions intéressantes au service de la collectivité, sur le terrain. Ceux que j’ai appelé les « faizeux ». Sans faire la distinction entre les associations, les entreprises, et les élus locaux. Au fond, l’intuition stratégique que j’ai eu au départ c’est qu’il fallait que la société civile fasse une alliance, réelle, sincère, avec les élus locaux. Les maires, les gens de terrain qui œuvrent au niveau des départements et des régions, sont des gens qui n’ont strictement rien à voir avec les technostructures parisiennes de Bercy. Ce sont des gens qui règlent des problèmes de terrain et qui ont la population physiquement en face. Frontalement. Ils sont donc contraints à des logiques d’action. Tous ne sont pas parfaits ! Mais il y a une masse critique assez considérable de gens extraordinairement efficaces qui innovent et qui inventent des modèles. Et la France ne sait absolument pas tirer profit de la créativité des collectivités territoriales. La deuxième chose que l’on a faite, c’est de regrouper ces « faizeux » par activité, sous forme de bouquets de solutions. C’est l’équivalent des ministères.

Logement, alimentation, croissance…

Exactement. Par thématique on regroupe des solutions pragmatiques. En essayant d’équilibrer entre les maires, les associations et les entreprises. Et en n’ayant aucune forme d’a priori sur leur orientation idéologique. Ce n’est pas le sujet. Il y a des lieux pour ça, ça s’appelle des partis. Nous, on n’est pas un parti. On ne demande pas aux gens ce qu’ils pensent. On leur demande ce qu’ils font et surtout quels résultats ils obtiennent. Ensuite, on leur demande s’ils sont capables ou non d’impliquer la population. De lui donner un rôle. Pour nous, c’est central cette histoire-là. Tous les modèles technocratiques visent à penser la vie à notre place. Nous, ce qui nous intéresse, c’est de trouver ce qu’on appelle des « zèbres », c'est-à-dire des gens qui résonnent hors cadre, qui passent à l’acte avec une certaine intensité, qui implique la population. C’est fort peu technocratique comme critère mais pour nous c’est fondamental.

Vous dites que vous ne vous souciez pas de l’idéologie ou d’où les gens viennent. Mais il y a quand même un certain nombre de valeurs auxquelles il faut adhérer pour participer à cette initiative ?

Je suis mal à l’aise avec le mot valeur. Parce qu’en général, c’est un mot employé par des gens qui en abusent lorsqu’ils ne les incarnent pas. Je préfère parler d’état d’esprit. Un état d’esprit qui consiste à se prendre en main, à dire non à la fatalité, à vouloir inclure tout le monde ce qui est quand même la base du projet républicain. Qu’on soit à gauche ou à droite, il est quand même question d’inclure tout le monde. Et surtout un refus viscéral de la fatalité. Tous les zèbres sont des gens qui à un moment ont vu une situation qui ne leur a pas plu et qui ont dit « non ! ». Et qui se sont bougés pour mettre en place une solution.

Vous ne craignez pas d’être récupéré lorsque la France va rentrer en campagne électorale ?

Je n’ai aucune forme de peur d’être récupéré puisque je souhaite être récupéré par tous les bouts ! C'est-à-dire que je souhaite obtenir un accord avec la gauche, avec la droite, et le centre, un accord pour qu’on transfère d’amples pouvoirs à la société civile qui est capable. Et aux élus locaux. Nos bouquets de solutions seront les structures qui contractualiseront. Je veux qu’on leur confie des contrats de mission. Si on doit « rebancariser » 2,5 millions de gens, il n’est pas vrai que les gens de Bercy savent le faire. Si on doit ramener vers l’emploi des millions de chômeurs de longue durée, il n’est pas vrai que Pôle emploi sait le faire. Sinon ils le feraient. Il y a un sérieux gap entre le fric que l’on met là-dedans et les résultats obtenus. Donc notre objectif c’est d’arriver à un accord politique de manière à mettre fin au système de chèque en blanc que la gauche, la droite et le centre réclament depuis 30 ans. Puisqu’à chaque fois qu’ils se présentent aux élections ils disent « voter pour nous et vous allez voir ce que vous allez voir », on préfère leur dire « Contractualisons, entre adultes, un accord entre le politique et les gens capables, les faizeux, de manière à faire repartir le pays avec des gens compétents, ayant acquis du crédit moral et accumulé des savoir-faire.

Et quid du FN ? Il y a plein de gens que vous croisez sur le terrain qui votent probablement au FN par ras le bol du système politique et de la situation ?

On en récupère beaucoup. D’abord leur révolte est en grande partie légitime. Quand vous avez des révoltes paysannes, vu de Paris, on est très fort pour leur faire la leçon et les trouver un petit peu populistes et je ne sais quoi. Dans la réalité vous tombez sur des gens qui payent plus d’argent pour les mises aux normes que pour l’impôt, depuis des années et avec des normes incroyablement changeantes. Ils n’arrêtent pas de recevoir des circulaires et des injonctions de mise aux normes. Avec chaque fois des devis à la clé. Ils ont l’impression qu’il y a des dingues à Paris qui veulent leur mort. Moins le politique a été capable d’agir, plus il s’est réfugié dans l’action normative. Il y a eu une course en avant dans la production de textes et de lois qui est inversement proportionnel à l’efficacité de l’action publique. Les partis sont devenus des machines à fabriquer des textes. Ils ne pensent qu’à ça. Dès qu’ils veulent agir, ils font voter une loi et la loi est devenue un outil de communication politique.

Votre discours pourrait être facilement taxé de populiste…

Il y a trois énormes différences : d’abord on est bienveillant. Il n’y a jamais de bienveillance chez les populistes. C’est à chaque fois un club de gens qui en veulent à quelqu’un. Donc soyons clairs : derrière tous nos zèbres, il y a des gens bienveillants. Ca, ça change beaucoup de choses. Deuxièmement, par définition, les populistes sont des machines à faire des promesses. Les zèbres ne promettent rien, ils font ! C’est une énorme différence. Et puis il y a derrière tous les populismes l’idée, à un moment ou à un autre, d’aller trier les hommes. Nous, on se bat pour inclure tout le monde. Je n’ai pas compris pourquoi les républicains pur sucre ont mis tant d’empressement à jeter toutes les révoltes dans un seul entonnoir. Pourquoi a-t-on laissé le monopole de la révolte à Marine Le Pen ?

Dans votre mouvement, il y a des politiques et d’ailleurs plusieurs maires de grandes villes, Juppé, Hidalgo, qui semblent prêts à vous suivre. Là, on est dans les purs produits du politique. Est-ce que ce n’est pas un peu contradictoire avec votre discours ?

Il y a peut-être une part de naïveté chez moi mais je pense que les gens ont une partie haute. Lorsqu’on leur parle réellement du pays, de l’intérêt des gens, et qu’ils ont un levier parce qu’ils ont une position, Ils jouent le jeu. La situation est telle qu’on a le devoir moral de sortir de nos petits cadres et de nos petites prudences habituelles. Il n’est plus question de raisonner comme si on était dans un moment calme. Vous savez là, on est en train de parler tranquillement. Fin décembre, le FN aura peut-être pris le Pas de Calais et la région PACA. Je ne dis pas que ça va arriver, je dis qu’il y a de hauts risques pour que la désespérance des classes populaires finisse par leur donner clairement envie de retourner la table. Et je n’ai pas l’impression qu’à Paris on se rende compte de la situation. Parce qu’à Paris, on est dans une enclave. On est dans un pays à part ici.

Comment les Zèbres vont se positionner face aux prochaines échéances électorales ? Les campagnes, nationales ou locales, c’est un rouleau compresseur.

Le rouleau compresseur ça va être nous. Je pense que plus les partis vont se faire tailler des croupières, plus ils vont commencer à prendre conscience de l’état de leurs faiblesses. Et ils vont chercher des alliances. Nous allons entrer en négociations. Simplement, si les maires y vont isolément, si les associations y vont isolément, si les entrepreneurs y vont isolément, ils resteront soumis aux partis. Ce que je propose à ces mondes là avec Bleu Blanc Zèbre, c’est de mutualiser la force de négociation pour obtenir d’authentiques transferts de pouvoir, fondés sur la légitimité morale que nous allons incarner. Parce que quand vous rendez, pour de vrai, service aux gens, vous gagnez du crédit moral.

Et concrètement ces accords c’est sur la base d’une charte, d’un cahier des charges ?

Bien sûr. Chaque bouquet va faire une proposition de politique publique clé en main portée par la société civile et les élus locaux. Chaque bouquet va proposer ça. Je ne vous dis pas qu’on régler tous les problèmes de la France mais on va faire plus que notre part. Il y aura des objectifs chiffrés.

Vous avez déjà commencé à être approché par les partis ?

Bien sûr…

Et vous êtes déjà en négociation ?

Non, je le ferais selon un rapport de force qui sera favorable.

Ca veut dire quoi ? Que vous vous présentez ? Qu’il y aura une candidature BBZ à l’élection présidentielle s’ils ne veulent pas prendre en compte vos demandes ?

Bien sûr ! Moi ou l’un d’entre nous. Et qui sera d’autant plus fort qu’au sein des bouquets nous avons les élites de remplacement. Nous avons suffisamment de leaders capables d’assumer des fonctions ministérielles. Et de leaders autrement plus capables que les énarques. Des gens d’action. C’est nous qui les avons recrutés. Donc gouverner ne nous posera aucun problème. D’autant plus qu’on aura rodé nos systèmes pendant deux ans. C’est-à-dire qu’on aura appris à faire collaborer des carpes et de lapins au sein de nos programmes. Maintenant, prendre le pouvoir, ça n’est pas notre objectif. Mais une négociation n’est pas une négociation si vous n’êtes pas prêts à aller à la victoire.

Mais dans une négociation, en échange les partis vont vous demander de donner des consignes de vote ? Pour les uns ou les autres ?

Si l’accord est bon, pour le peuple, pour le pays, pour la France quoi, ils n‘auront aucun problème. En revanche nous ne donnerons aucune consigne de vote pour un camp ou un autre. Nous ne pouvons pas être un mouvement partisan.

Mais vous allez être obligés ! Sur une présidentielle, si vous négociez avec un camp ou un autre, vous allez être obligés de donner une consigne de vote pour un candidat…

Au premier tour non ! Les gens de gauche voteront à gauche, les gens de droite voteront à droite. Mais on fait tout ça pour que le camp républicain gagne. Mais pas sur de mauvaises bases. En gros, la moitié de France qui refuse de voter aujourd’hui, il faut lui donner de solides raisons de sortir de chez elle. Ces solides raisons, c‘est nous qui allons les apporter. S’ils savent que des trucs très concrets, très visibles vont avoir lieu –la création de Pôle emploi citoyen etc.… des choses pragmatiques, à ce moment là ils sauront qu’au moins, ça, aura lieu. On essaye de sécuriser le camp républicain. C’est pour ça que je ne suis pas du tout obsédé par ma propre candidature ou celle de l’un des nôtres parce que ce n’est pas l’objet de notre démarche. Si ça avait été mon obsession je serais rentré dans un parti depuis belle lurette. Ou on gagne et on obtient pour ce pays un immense pouvoir. Ou on échoue et on doit aller à la présidentielle. Là c’est le début des emmerdes. Faudra assumer. Ou Marine Le Pen gagne. Mais on aura construit le socle d’une reconquête parce que ce jour là s’il advient, les partis classiques imploseront. Ils seront tellement discrédités…Il faudra bien que quelque chose de nouveau renaisse. Et le plus important, c’est qu’on va par la force des choses redonner confiance au pays en lui faisant mesurer son génie, sa force de réaction, sa force d’action. Or le pays a une image de lui-même totalement dégradée.

Mais quel est le rapport de force favorable ?

C’est l’énorme masse de programmes impliqués dans les bouquets. C’est la crédibilité réelle du fonctionnement des bouquets, donc la capacité à agir réellement, collectivement, pour qu’il y ait un ‘effet zèbre’, et que ce ne soit pas juste l’addition d’initiatives. Cet effet zèbre, ça fait des mois et des mois de coopération. Il faut prendre l’habitude de se fixer des objectifs chiffrés, de regarder qui va y contribuer et comment et sur quel territoire. Les gens dans les territoires se disent « Tiens, il se passe quelque chose, on y va ». Parce que ça ne vient pas d’en haut. Nos programmes ne viennent pas d’en haut.

En fait votre mouvement est une machine à développer la démocratie locale et participative ?

Bien sur que c’est très participatif. Mais je fais exprès de ne pas employer le terme. Parce que lorsqu’on parle de démocratie participative, habituellement on pense au fait de consulter les citoyens et nous on ne veut pas les consulter, on veut qu’ils fassent eux-mêmes. Ce n’est pas la même chose. Parce qu’en fait les partis imaginent toujours « Tiens, on va leur demander leur avis ». Non ! On va leur faire confiance pour qu’ils fassent. Et on va donner des délégations de service public à des gens capables de se bouger. C’est partir du principe que le citoyen n’est pas un petit enfant mais une sorte d’adulte, autonome, capable d’initiatives.




http://www.hexagones.fr/article/2015/08/05/itw-alexandre-jardin#!/article/2015/08/05/itw-alexandre-jardin/2
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georges972

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adm-janine
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J'aime bien les doux dingues
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