Rapport de la communauté américaine de renseignement : info, intox, règlement de comptes ? J’ai lu quelque part que 17 Agences de renseignement américaines, pas une de moins, se sont mises d’accord pour avaliser ce Rapport. Ce chiffre de 17 me parait ahurissant. Ainsi, il existe aux Etats Unis 17 Organismes espions qui s’agitent pour aller chercher de l’information, chacune à leur manière. Si cela est exact, je recommande à Bush de réduire le nombre d’Agences, pour grappiller quelques dollars sur son budget renseignement, et éviter la cacophonie qui me parait inévitable. Or cette fois, pas de cacophonie. D’une seule voix, à main levée sans doute, les patrons des 17 Agences paraphent un document ahurissant.
Que dit ce document ? Que l’Iran, effarouché par la pression internationale, antérieure à 2003 par définition, met le hola à ses ambitions de se munir de l’arme nucléaire.
Pour mieux comprendre la supercherie, quelques dates s’imposent :
Le 20 Mars 2003 les Etats Unis attaquent l’Irak. Raison invoquée, détention d’armes de destruction massive. Saddam Hussein est arrêté fin 2003.
Bush est réélu en 2004 ; Colin Powell, son Secrétaire d’Etat démissionnera en 2005, portant le chapeau du bourbier Irakien et des mensonges éhontés sur le soi disant danger en provenance d’Irak.
Ahmadinejad est élu Président le 24 Juin 2005 ; et en 2006, demande et obtient, une augmentation de 27% du Budget national. Les soi disant décisions d’abandon du programme nucléaire iranien à des fins militaires, antérieures à son élection, le laissent aussi froid qu’une bouteille de Whisky.
En 2003, l’Amérique est complètement focalisée sur l’Irak ; et ne se préoccupe guère de l’Iran. Alors je vous le demande: quelles pressions internationales auraient conduit l’Iran à geler son programme nucléaire en 2003, et quelle importance auraient eu ces pseudo pressions sur la stratégie guerrière d’Ahmadinejad ? Aucune bien sûr !
Le Président iranien, une fois élu, accélère le processus d’enrichissement d’uranium, fait quelques emplettes discrètes, de ci de là, pour rendre opérationnelle sa force de frappe. A peu près tous les Services de Renseignement, hormis les 17 Américaines, sont d’accord sur ce point ; à commencer bien sûr par les Israéliens.
A Washington, un chantage éhonté a lieu : Le porte parole de la majorité Démocrate, menace Bush de divulguer ce rapport, si jamais le Président manifestait des velléités à le cacher sous son oreiller. Pied de nez par la même occasion à l’encontre de Hillary Clinton qui collait à la stratégie guerrière bushienne. Ce rapport donc met hors course les prétendants Républicains à la présidence et fragilise Hillary, redonnant un coup de fouet à ses adversaires, Obama en tête.
Ce rapport tente de redorer l’image des Services d’espionnage américains, qui naviguent entre l’aveuglement, l’absence d’informations en provenance du terrain et, les analyses erronées.
Il permet à Bush de terminer en roue libre son mandat catastrophique ; en lui évitant de se balancer de Charybde en Scylla ; lire entre l’imbécilité de son intervention en Irak et une action militaire en Iran, qui aurait eu toutes les chances de se terminer encore plus mal.
Enfin, il laisse les mains libres au Président iranien qui triomphe ; dans son pays et à l’International, redore son blason d’honnête homme qui n’a qu’une parole, et risque de rendre crédibles ses thèses révisionnistes sur la Shoah et sur l’incongruité de l’Etat d’Israël au Moyen-Orient.
source :
geopolitiquebiblique 
Accueil 
Dim 9 Déc - 10:39
