ASHKELON, Israël (Reuters) - Une roquette s'est abattue sur un centre commercial d'Ashkelon, ville israélienne située au nord de la bande de Gaza, faisant plusieurs blessés, apprend-on auprès de l'armée et des services de secours.
Le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) a revendiqué ce tir.
Cette explosion intervient alors que le président des Etats-Unis, George Bush, s'est entretenu à Jérusalem avec les dirigeants israéliens à l'occasion du 60e anniversaire de la proclamation de l'Etat juif.
Pour les Palestiniens, cette date renvoie à la "Nakba", la "Catastrophe" de l'exil de centaines de milliers de Palestiniens après la création d'Israël.
D'après les secours, l'explosion de mercredi a fait 31 blessés, dont trois sont dans un état grave et parmi lesquels figure une fillette.
Des témoins ont dit à Reuters que la roquette avait frappé une clinique située au troisième et dernier niveau du centre commercial.
Ashkelon, dix kilomètres au nord du territoire palestinien, est rarement touchée par les tirs quasi quotidiens de roquettes palestiniennes, dont la portée est souvent insuffisante pour l'atteindre. Plusieurs projectiles s'y sont toutefois abattus cette année.
SITUATION INTENABLE
A l'issue de sa rencontre avec Bush, peu de temps avant l'annonce de ce tir de roquette, le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, avait déclaré qu'il oeuvrait en faveur de la paix, notamment par une trêve avec le Hamas, mais avait prévenu les combattants palestiniens de Gaza qu'Israël répliquerait avec force si les tirs se poursuivaient.
"Nous espérons que nous n'aurons pas à utiliser contre le Hamas la puissance militaire qu'Israël n'a pas encore employée sérieusement afin de le mettre en échec", a-t-il dit.
Condamnant le tir sur Ashkelon, la Maison blanche a rappelé qu'aucun objectif politique ne serait atteint "en lançant des roquettes depuis Gaza contre des femmes et des enfants innocents".
Un représentant des Nations unies a par ailleurs jugé l'attaque "totalement inacceptable" et a estimé qu'elle illustrait la situation "intenable" des habitants du sud de l'Etat juif et de ceux de la bande de Gaza.
Un haut fonctionnaire israélien a en outre accusé l'Iran d'aider les activistes palestiniens à accroître la portée de leurs roquettes.
Enfin, le Hamas s'est félicité du dernier tir de roquette, affirmant que sa portée attestait de l'échec de la doctrine de défense israélienne et a mis Tsahal en garde contre toute riposte "insensée".
Ori Lewis, version française Henri-Pierre André