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 l'honneur d'un flic

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adm-janine
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MessageSujet: l'honneur d'un flic   l'honneur d'un flic Icon_minitimeDim 26 Nov - 12:51

Antoine Granomort
L’honneur d’un ''flic''

Par Guy Senbel pour Guysen Israël News

Samedi 25 novembre 2006 à 21:59


Alors qu’il portait secours à un spectateur juif, un policier a tué jeudi 23 novembre au soir un supporteur du PSG, à l’issue du match qui opposait le club israélien Hapoël Tel Aviv au club parisien. Le policier Antoine Granomort a d’abord été placé en garde à vue par l’Inspection Générale des Services, puis a été transféré au Palais de Justice de Paris. Le parquet a demandé l’audition de M. Granomort comme témoin assisté, et non sa mise en examen.
Devant la gravité des faits qui soulignent une recrudescence de la violence antisémite à Paris, nous avons considéré qu’il était de notre devoir de vous livrer la version des faits ainsi que les nombreuses réactions qui ont suscité cette catastrophe.


Par catastrophe, nous entendons le désastre et la tragédie. Le désastreux constat d’une alarmante recrudescence de l’antisémitisme, et la tragique mort d’un homme. Nous partageons la formule prononcée samedi 25 novembre par le Ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy : "25 ans, ce n'est pas un âge pour mourir et, dans le même temps, on ne peut pas accepter qu'on poursuive un supporteur d'un club en le traitant de sale juif". Non, nous ne l’acceptons pas, et nous ne l’accepterons jamais.
Nous avons décidé de combattre la haine anti-juive et de la classer dans l’histoire. La haine anti-juive doit faire partie de notre mémoire, non de notre vie quotidienne.
Il n’y aura donc pas eu de prise de conscience après la mort de Ilan Halimi (Z.L), ce jeune homme qui s’était fait enlever et torturer à mort parce qu’il était juif. C’était il y a quelques mois seulement.

Malgré les promesses de Nicolas Sarkozy de "débarrasser nos stades des voyous", avec une batterie de mesures anti-hooligans votée depuis par le Parlement, oui, Paris crie "mort aux Juifs." Oui, il existe en France un terrible sentiment d’hostilité envers les Juifs parce qu’ils sont Juifs.

Mais tout le monde n’accepte pas cette haine. L’antisémitisme, la haine culturelle ou raciale, sont des phénomènes qui marquent les consciences de chacun. Un révisionnisme dangereux nous oblige à jouer le rôle de veilleur… Où en est la nuit ?, interroge la formule d’Elie Wiesel, notre président d’honneur.
Oui, grâce à la littérature, le cinéma, les musées, les expositions consacrées à la mémoire de la Shoah, des amis "entendent le vol noir des corbeaux sur nos plaines", enfin. Oui, l’antisémitisme est combattu.
Comment ne pas saluer l’action du CRIF, ses combats, ses ambitions ? La pédagogie du partage de la mémoire juive marche, et d’aucuns finissent par comprendre que le combat contre l’antisémitisme n’est pas un combat juif, c’est un combat universel.

Antoine Granomort fait partie de ces gens qui ont compris cela. L’antisémitisme lui est insupportable. La haine gratuite le répugne. Antoine Granomort a sauvé un juif. Il aurait aussi sauvé un chinois, un algérien ou un congolais. Antoine Granomort est un "flic"au sens noble du terme : assurer la paix civile, la sûreté, la sécurité des citoyens. Il a une mission : celle de protéger, de sauver.
C’était son honneur de l’effectuer. Sa responsabilité de ne pas échouer. Son honneur d’être allé jusqu’au bout.

Samedi soir 25 novembre, on lit partout dans la presse qu’un agent en civil originaire des antilles a tiré une balle mortelle sur un jeune supporteur du PSG.
La police des polices (IGS) et le procureur de Paris Jean-Claude Marin, qui ont placé en garde à vue Antoine Granomort, fonctionnaire âgé de 32 ans, enquêtent pour savoir s'il se trouvait en état de légitime défense.

Jeudi 23 novembre au soir, à l'extérieur du stade, vers la station de métro Porte de Saint Cloud, un groupe de supporteurs excités du PSG de la tribune Boulogne s'en prennent à un supporteur de Tel-Aviv qui a un drapeau aux couleurs israéliennes et le traitent de "sale juif".
Yanniv Hazout, 23 ans, de confession juive, "demande l'aide de l'agent en civil", qui lui "prête assistance, comme il se doit", selon la préfecture de police de Paris. En "mission discrète, donc en civil", ce membre du service régional de la police des transports, équipé d'un talkie-walkie, doit "assurer le contact en surface avec ses collègues dans le métro, et surveiller les véhicules de police".
Philippe Broussard, rédacteur en chef du service société de "L’Express", spécialiste des hooligans, est sur place, il voit "un Noir d'une trentaine d'années" qui a "en main une grosse bombe de gaz lacrymogène et tente de faire face à une foule de plus en plus hostile. A l'évidence, il cherche à protéger quelqu'un situé près de lui, et lance à plusieurs reprises : "Reste derrière moi ! Reste derrière moi!"", écrit-il sur le site de "L'Express".

Les insultes et l'agression se reportent alors sur le policier antillais traité de "sale Nègre" et visé par des saluts nazis. Cerné par 150 supporteurs du PSG qui scandent "Bleu Blanc Rouge, la France aux Français!", il court avec son protégé vers le Mcdonald’s de l'autre côté de la place, mais n'a pas le temps d'y entrer, "pris à partie" devant le dépôt de la RATP.

L’émeute tourne au pogrom

La foule se rue sur le "fugitif" Yanniv, qui est rattrapé par ses agresseurs. D’après les enquêteurs, Antoine Granomort rejoint Yanniv à cet endroit, le fonctionnaire annonce à plusieurs reprises sa qualité de policier et vide sa bombe lacrymogène. Mais les assaillants continuent de hurler leur haine. Et aux cris, suivent les coups. Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, raconte : "L'un des agresseurs l'a frappé à la tempe, un autre lui a porté un coup de pied dans le bas ventre, et il est tombé à terre. Il se relève. C'est à ce moment-là qu'il sort son arme de service, un Sig Sauer 9mm".
A ce moment, plusieurs personnes crient : "Il a un flingue, il a un flingue." Une fois retranché avec le supporteur de Tel-Aviv dans le Mac Do, qui subit jets de pierres et assauts, le policier antillais, braque son arme sur les supporteurs des tribunes "Boulogne".

Et puis soudain, un coup de feu est tiré. La balle perfore Mounir Bouchaer, 26 ans, blessé au poumon, et atteint le cœur de Julien Quemener, 25 ans, crâne rasé et hooligan de la tribune Boulogne, qui meurt sur le coup.

Selon la Préfecture "l'auteur du coup de feu n'a pas eu le temps ni la possibilité d'utiliser son talkie-walkie pour appeler des renforts".

Les syndicats de police soutiennent la thèse de la légitime défense. "Il a été pris à partie par 150 mecs surexcités. S'il n'avait pas tiré, il y passait", a souligné Frédéric Lagache, du syndicat de police "Alliance". Selon le procureur, l'enquête ouverte pour "homicide volontaire" peut se transformer en "coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner", si le tir mortel s'avère "proportionnel" à la violence des agresseurs.

Patrick Bittan, formateur en sports de combat au GIGN, peut témoigner de cette violence. Il a raconté vendredi 24 novembre à l'AFP qu'une centaine de supporteurs du PSG attendaient à la fin du match pour agresser des juifs : "Une ligne sur la gauche de dix gars, une ligne sur la droite de dix gars, trois lignes sur le côté, un groupe en face, et on devait slalomer entre les groupes. Quand on passait entre les lignes, ils demandaient ou ils disaient le mot "juif" afin de provoquer une réaction. Ils regardaient dans les sacs, ils regardaient si on n'avait pas un drapeau, qui on était, si on avait un signe qui nous distinguait, et là ça partait. Ça s'est passé je ne sais pas combien de fois. On en a vu deux, trois, se faire taper vraiment."

Comme Frédéric Thiriez, le président de la ligue nationale de football, nous sommes bouleversés par la mort d’un homme de 25 ans. Avec lui, nous souhaitons trouver les moyens que cela ne se reproduise plus jamais, à commencer par sensibiliser sérieusement les grands clubs aux questions de la violence des supporteurs dans les stades. Le communiqué publié par le PSG samedi 25 novembre qui ne fait aucune mention des violences antisémites des supporteurs du club, et exprime "sa profonde compassion à la famille du supporteur décédé."
"Indécent" selon SOS Racisme.

Avec le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) nous condamnons le comportement ouvertement raciste et antisémite de ces supporteurs du PSG dont "l'attitude violente a finalement entraîné la mort d'un homme".

Nous ajouterons que le policier en civil Antoine Granomort a aussi sauvé la vie d’un homme. Il a empêché que le pogrom soit meurtrier. Un pogrom, en 2006, en France. Antoine Granomort a sauvé une vie.

Dans cette France de 2006, il y a la France qui nous inquiète. Celle de la violence antisémite. Celle qui baisse la tête devant la haine des Juifs. Celle qui laisse faire. Et puis il y a la France que nous aimons. La France qui résiste et risque sa vie pour sauver un innocent de la folie et de la haine des hommes. Il y a la France d’Antoine Granomort. La France d’une police qui ne ménage pas sa peine pour lutter de son mieux contre un fléau redoutable. La République Française n’est pas l’Angleterre où un policier avait il y a quelque temps refusé de protéger un lieu où étaient rassemblés des Juifs.

Il s’est déroulé un événement grave à Paris, ce jeudi 23 novembre 2006. Il nous faudra du temps pour comprendre une telle situation.
Il nous faut déjà réfléchir aux conséquences de cette catastrophe, qui ne surprend personne, mais qui risque de diviser la France, encore une fois.
"L’affaire Granomort" aura bien lieu.

On se souviendra de la visite d'une équipe israélienne en coupe de l'UEFA. On se souviendra d’un contexte politique national et international propice à l’exacerbation de la violence. On se souviendra des supporteurs parisiens en proie à la violence et à la haine raciale.

On se souviendra aussi de l’honneur d’Antoine Granomort, fonctionnaire d’une police courageuse. Nicolas Sarkozy l’affirme : « Nous ne voulons plus de racistes dans les stades, nous ne voulons plus de saluts nazis, plus de cris de singes quand les joueurs de couleur touchent le ballon ». La parole est suivie d’actes. Les mesures sont concrètes : les interdictions administratives d’entrée dans les stades, l’obligation faite au PSG de contrôler désormais les ventes de billets, notamment ceux qui correspondent aux places dans les virages qui accueillent à chaque match des crânes rasés au bras droit tendu, gorgés de bière et remplis de haine.

Guy Senbel, en collaboration avec le comité de rédaction de Guysen Israël News


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