Le judaïsme[modifier]
Il importe, avant d'en donner des extraits, de rappeler que Renan ne cachait pas son admiration pour le peuple juif, « le seul à avoir su se passer longtemps de cette chimère de la survie individuelle » et à qui il ne reprochait - au terme d'une analyse fondée sur des datations de textes (Proverbes, l'Ecclésiaste, Livre de Job, etc.) - que de s'être laissé en fin de compte contaminer par cette notion, jugée par lui absurde. Le judaïsme devenait dès lors une religion comme les autres, renonçant à ce qui avait longtemps fait son honneur face à elles (Renan était philologue de profession).
Dans La jeunesse cléricale d'Ernest Renan, Jean Pommier rapporte que Renan avait inscrit sur la couverture de sa Bible ce mot de Néhémie, celui qui reconstruisit les murs de Jérusalem : « Magnum opus facio et non possum descendere » (Je fais une grande œuvre et je ne puis descendre). Dans son Histoire du peuple d'Israël, Renan souligne encore que
« Néhémie fit une réponse que doivent toujours avoir dans l'esprit ceux qui ont quelque devoir à remplir dans la vie : « Je fais une grande œuvre et je ne puis descendre ». »
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— Ernest Renan, Histoire du peuple d'Israël cité in Jean Guéhenno, Journal des années noires, 31 octobre 1941, Gallimard, 1947.