mon père s'est tiré une balle pour ne pas être expulsé, ma soeur était à l'hôpital ; elle se serait retrouvée seule, était française, ELLE, mon père et ma mère en Pologne.
Mon père n'en est pas mort ; ensuite, Vichy l'a livré aux allemands. Je me dis que mon père devait être du bois dont on fait les bons citoyens, parce qu'il n'a jamais dit que la police française était pourrie (un inspecteur principal nous a prévenu de la Rafle du Vel d'Hiv).
Pour récupérer nos affaires dans le logement sur lequel était posé des scellés, mon père a grimpé par l'extérieur, par les fenêtres. Il n'en est pas mort, puisqu'on l'a déporté ; il aurait pu. Une mauvaise chute est vite arrivée, mon père n'était pas alpiniste.
Ce que je veux dire, c'est que rien n'est dû ; ce n'est pas parce qu'un individu s'installe en France que nous lui devons asile, logement, et travail.
Nous ne livrons plus les populations aux allemands tout en sachant que la mort les attend au bout du voyage ; mais nous ne pouvons pas accepter toute la misère du monde, sous peine de finir nous même dans la misère.
Cette histoire est triste, parce que s'il y a un peuple que nous méritons de recevoir, ce sont les asiatiques ; ils sont travailleurs, silencieux, le Savoir est chez eux important, suffit de voir l'élégance des enfants chinois quand ils vont en classe ; ils font honneur à leur communauté et à leurs parents.
Mais la Loi doit être respectée ; d'autant plus que cette femme n'était pas en cause. Elle habitait chez quelqu'un? à quel tarif le logement? il faut poursuivre les marchands de sommeil, il faut poursuivre les passeurs, mais la Police?
pourquoi taper sur ceux qui sont chargé de notre sécurité? des frontières ouvertes, aucune raison que nous l'acceptions. Ce serait plutôt la porte ouverte aux partis racistes et nazis, parce que la population en aurait vite assez et voterait en conséquence.