Les néo-munichois ont une arrière-saison magnifique.
L'autre dimanche, c'était Bernard Kouchner qui avait osé employer le mot tabou de «guerre»
Oh, non pas qu'il ait menacé le régime nazislamiste et révisionniste de Téhéran d'un bombardement français.
Notre ministre des affaires étrangères s'était seulement hasardé à pronostiquer qu'au cas où des sanctions sérieuses ne contraignaient pas l'Iran pré-atomique, il n'y aurait d’autre funeste issue qu'un conflit militaire.
Las ! Voilà le ban et l'arrière ban de la presse américanophobe de Marianne à l'Humanité en passant par le Canard qui vocifère tout en feignant de croire qu'ils ne font que vitupérer Bush alors que l'ensemble du Congrès américain, démocrates en tête, affiche une identique fermeté à l'encontre d'Ahmadinejad.
Voilà, dans le landerneau politique, les socialistes qui, il y a quelques semaines, du temps de Ségolène, prétendaient même interdire aux mollahs tout nucléaire civil, entonnent le même bêlement politicien et pacifiste que du temps du réarmement de la Rhénanie.
Et la comparaison vaut, ici, raison.
Voilà que François Bayrou dénonce fièrement un alignement sur l'Amérique, alors qu'il ne fait que s'aligner sur Moscou et Pékin.
Sans inutile excès de modestie, il se compare, ce faisant, à Churchill et De Gaulle.
J'aurais plutôt songé à Chamberlain et Daladier.
Heureusement, conscient du danger imminent, Olivier Besançenot a tenu, avec d'autres résistants déterminés, à manifester sa colère, ce dimanche.
Il est vrai que c'était à Biscarrosse et contre le nucléaire français.
Bravo camarade pour ta courageuse clairvoyance.
Le gouvernement israélien a également essuyé les reproches de nos va-t’en-paix.
Pensez donc : il a osé déclarer la bande de Gaza, récemment évacuée : «entité ennemie».
Plutôt que de lancer une opération militaire coûteuse en vies humaines, Jérusalem espère que des rétorsions économiques limitées obligeront le Hamas à cesser de lancer ses fusées sur le territoire et ses habitants détestés.
Voilà que nos soi-disant pacifistes vocifèrent de nouveau aux cris de « punition collective !»
Peut-être. Sans doute.
Mais de la part d'une population qui a choisi librement le parti islamiste et qui continue majoritairement à approuver les actions terroristes contre les civils, j'avoue, toute honte bue, avoir vu des décisions moins appropriées.
Après tout, l'embargo et les bombardements de l'OTAN à l'encontre de la population yougoslave, autrement plus sévères, avait déchaîné moins de protestations indignées.
Mais un esprit malveillant pourrait peut être considérer que pratiquer le terrorisme, être islamiste, et vouer Israël à la destruction confère quelques obscures protections.
Deux informations qui ne paraissent pas être hors du sujet et des propos qui précèdent :
Le secrétaire général adjoint des Nations unies, M. Nicolas Michel vient d'annoncer le 22 septembre que le Tribunal International sera incapable de juger cette année les assassins de Rafic Hariri.
Le lendemain, le procureur de la Cour Pénale Internationale, M. Luis Moreno Ocampo a regretté qu'aucun des ministres des 26 pays qui ont assisté à une réunion sur le Darfour n'ait publiquement appelé à l'arrestation d'Ahmed Haroun, secrétaire d'État soudanais aux affaires humanitaires (tout un programme) et d’Ali Kushaib, un chef janjawid (milicien arabe soutenu par Khartoum), tous deux sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pour crimes contre l'humanité. (Le Monde du 24 septembre)
«Je crains que les silences de la plupart des états et des organisations internationales (c'est moi qui souligne) sur le sujet aient été compris par Khartoum comme un affaiblissement de la détermination internationale en faveur du droit et des arrestations» a déploré le procureur.
Quel est l'imbécile qui a dit que le crime ne payait pas ?
source :
blognadel