En Indochine, il y a soixante-cinq ans, on ne traversait certains cours d'eau qu’en marchant lentement, périlleusement, un pied devant l’autre, sur un tronc d’arbre mince appelé pont de singe. Déjà difficile pour un homme peu chargé, le passage était impossible pour un homme très chargé.
C’est comme en passant sur un pont de singe spirituel que j’ai, de1974 à un passé récent, lu le Coran. En ce moment ce pont de singe, qui était déjà laborieusement praticable, vacille, se fend, et je m’arrête.
Chargée du lourd Coran, mon âme ne peut plus passer. Le Coran, quel est-il ? Celui que j’ouvre devant moi chaque jour ou celui que lisent dans l'État Islamique, EIIL, ces Musulmans qui en Syrie et en Irak égorgent et décapitent les infidèles ? Comment passer, même en équilibre périlleux, de l’exorde Au Nom de Dieu Miséricordieux et Clément qui couronne chaque Sourate ou de versets comme Muhammad 47/4 : Si vous croisez des infidèles frappez-les au cou et terrassez-les, ligotez-les mais, une fois la guerre finie, libérez-les... aux égorgeurs de l'État Islamique, ISIS, maintenant appelé Califat par ses partisans ? Où dans le Coran ce Calife Abou-Bakr al Baghdadi entend-il Dieu lui ordonner de tuer les infidèles ? Le Coran ne dit-il pas : Pas de contrainte en religion (
La Vache 2/256) ?!
Il est temps de cesser de chercher dans l’Écriture pour justifier ses crimes des chaînes d’indices dont un seul maillon semble fort et les maillons suivants juste assez vagues pour ne pas carrément le contredire.
Moi, ces maillons douteux, je les vois ; ils pourrissent mon pont de singe qui craque et s’effondre dans l’eau noire de l’incertitude. Je ne peux plus passer de La Révélation d’Arès ou du Sermon sur la Montagne au Coran. L’Islam Politique que j’observe n’est pas plus l’héritier du Coran qu’Israël n’est l’héritier de l’Ancien Testament et le Christianisme d’Église l’héritier du Sermon sur la Montagne !
Plus qu’un pont de singe étroit et branlant il me faut maintenant une passerelle large et solide pour passer sur l’autre rive d’où pour l’heure j’entends la lèvre du méchant proférer au nom d’Allah sa haine et ses menaces, mais sur laquelle je ne vois plus aucune lumière (Rév d’Arès vii/12).
La Révélation d’Arès dit que Mouhamad fut le plus écouté le plus sage (2/9) des apôtres, la voix face à l’Aurore (xiii/15), c.-à-d. l'apôtre envoyé à un monde qui pourrait enfin devenir juste et bon. Mais où est ce monde ?
Ce monde heureux il nous faut encore, Juifs, Chrétiens, Musulmans, le créer !
Depuis quarante ans je lis et tous les Pèlerins d'Arès lisent le Coran comme Parole de Dieu.
Depuis quarante ans nous avons aussi considérablement contribué à faire connaître aux Occidentaux le Saint Livre de l'Islam et à réduire les préjugés chrétiens contre lui, les vues métaphysiques ou rationalistes en sa défaveur, mais devant les horreurs criminelles commises au Nom d’Allah en Afghanistan, en Syrie, en Irak et ailleurs, que penser, sinon que ce Saint Livre ne vaut pas plus que ne vaut la Bible ?
La Bible et le Coran contiennent des termes contradictoires, ou violents, ou de sens incertain, parce que ces Livres, édités par des hommes impurs, sont impurs. Ces Livres qu’avaient entendus les prophètes furent édités par des croyants aux oreilles mal débouchées et aux cultures grossières, des hommes durs et malades de préjugés qui, ne saisissant pas la Parole en plénitude, ne pouvaient pas rendre la Suavité Divine. Le Père trop aimant (Rév d'Arès 12/7), Miséricordieux, Clément (Coran, préambule des Sourates) et Sage, n’a pas empêché d’agir mal ces hommes que la pauvreté mentale, héritage du mauvais choix d'Adam (2/1-5), limitait, parce qu’Il a créé l’homme libre (10/10) et que lui retirer cette liberté est comme renoncer à sa Création et, en quelque sorte, à Lui-même.
Mais Dieu sait attendre (
Rév d'Arès 25/9, 28/12, 40/5).
Même dans les passages de l’Écriture peu gâtés par l’insuffisance humaine on voit bien que le Sage, qui est hors du temps, sait que le péché a rendu l’homme lent, l’a incrusté dans le temps (
Rév d'Arès 12/6). Dieu a adapté sa Parole au temps des hommes et l'a fait sur deux registres : le registre de Sa Vérité éternelle et celui de la vérité humaine immédiate.
Notons aussi que, de même que la Bible contient des livres d'hommes (
Rév d'Arès 16/12, 35/12), le Coran contient probablement des hadiths (paroles et édits de Mahomet), que les transcripteurs du Coran de la mémoire à l'écriture, notamment sous le Calife Othman, ne pouvaient plus discerner de la Parole de Dieu.
Rappelons aussi que Dieu aime les hommes, mais ne peut être compris d’eux qu’à travers leurs langages insuffisants, imparfaits, ambigus.
Enfin, n'oublions jamais que la Parole n'est pas faite pour être crue, mais pour être accomplie (
Rév d'Arès 35/11). La Révélation d'Arès rappelle que la foi est accomplissement du Bien, mais non soumission aveugle à de prétendues lois. Dieu est le Créateur, non un législateur. C’est malheureusement sous cet angle-là que la religion a égaré le plus de monde.
Ces difficultés et contresens ont hébété et mécanisé nombre de fidèles du Coran, comme elles avaient hébété et mécanisé nombre de fidèles de la Bible. Elles ont égaré et rendu hostiles nombre d’autres humains. Par exemple, à Nice un de nos prosélytes s’est soudain mis à déclarer qu’Allah était un autre nom de Satan. Comment ne pas tout à la fois comprendre et s’inquiéter de telles dérives ?
Dans cette situation, que dit La Révélation d’Arès qu’il faut faire ?Cesser de sacraliser et rabâcher au monde des abstrusions (
Rév d'Arès 23/4-8, 32/9, etc.) que la raison rejetterait si leurs consécrateurs ne les imposaient et pérennisaient sous forme de religions obligatoires (36/10) et même antagonistes parce que politiques sous leurs masques de piété.
Rechercher l’amour (
Rév d'Arès 7/5, 25/7, 32/3, etc.), la paix (
13/6, 36/17, xxv/11, etc.), l’intelligence (32/5) et la liberté (10/10), qui forment le Bien commun à tous les hommes et à leur Père.
Le Père demande de débandeletter la moumia (la momie) pour discerner Ses Merveilles (33/
, le Bien qui gît (28/6) sous l’Écriture, car le Bien est Saint, mais non l’Écriture qui n’est que noir sur blanc, cérébralité, matière et surtout prétexte facile.
La Merveille éthérée, immuable, indicible, non scriptible, de la Parole du Créateur hors du temps jaillira des transcriptions humaines inférieures. Nous sentirons alors le Souffle (
Rév d'Arès 4/10, 10/12, etc.) de bonheur, d'espérance dont renaîtra la Vie (24/5), l'âme, potentielle clé de l'éternité.
Cela demande l’humilité, source de la lumière, et l’amour, grand moteur de l’accomplissement.
C'est dans la suavité heureuse de la foi créative que nous Pèlerins d'Arès nous efforçons de lire Bible et Coran. Pour que nous lisions et comprenions clairement sa Parole, le Créateur, le Père de l'Univers et des hommes, qui sait que l'usure du temps, la malice et l’hypocrisie sont passées sur ses Révélations, nous adressa en 1974-1977 une infaillible interface : La Révélation d'Arès. Par cette porte les croyants vont sortir de leur nuit et de leurs dissensions et devenir des frères de l’Aube (
Rév d'Arès xxxv/7).
Déjà, grâce à La Révélation d’Arès, les Pèlerins d'Arès éclairés lisent la Bible en éludant naturellement les livres d'homme, et en ne voyant que les textes qui ne contrediraient pas La Révélation d'Arès s’ils y étaient introduits.
Mais pour ce qui est du Coran, dont ils ne lisent que les traductions ici et là bancroches d'une langue synthétique, l'arabe, dans une langue analytique européenne, il leur manque encore une passerelle claire. Non seulement ils n’ont qu’un pont de singe, mais celui-ci vacille et se fend sous les horreurs commises au Nom du Coran. Ils lisent le Coran (et la Bible)depuis quarante ans, mais n’ont jamais réalisé avec autant d’évidence qu’on ne passe pas aussi facilement qu’on voudrait du Coran à La Révélation d'Arès et vice-versa.
Alors, ô Merveille, le Père inspire des frères Musulmans, leur donne clairvoyance. Ils comprennent que le Coran est encore loin d’avoir atteint sa Clarté absolue, et cela au sein même de l’Islam. Ils ont pris conscience qu’il faut une passerelle large et solide, qui permettra aux Occidentaux de passer des mots au Fond et aux Musulmans eux-mêmes d’aller au Fond des Fonds (Rév d'Arès xxxiv/6).
Cette passerelle est en cours de construction.Son architecte ? Un frère, arabe et savant coraniste. Pris dans le faisceau d'Inspiration du Maître des Mondes (Coran, Al Fatiha), il a entrepris avec courage (Rév d’Arès 14/3) et intelligence (32/5) d'expliquer le Coran sous la Lumière de La Révélation d'Arès.
Ce travail majeur et considérable dure depuis plusieurs mois. Est-il près ou loin d’être achevé ? Nous ne le savons pas. J’en ai lu les premiers jets déjà très travaillés, traduits de l’arabe en français. Je suis impressionné, mais le Père m’a confié une mission que ne peuvent pas influencer mes sentiments. Je sais que comme toute évolution fondamentale, l’ouvrage de notre frère de l’Orient va demander beaucoup de finesse pour captiver la masse de l’Islam routinier qui n’aime pas l’évolution, parmi lequel le très grand nombre de Musulmans muets devant les crimes d’EIIL (ISIS). La tâche de notre frère comme ma réflexion sur sa tâche exigent prière (Rév d’Arès 39/2), prudence (35/10), patience et conseils (35/7) avant que nous voyions quand et comment nous pourrons déployer ce Coran soudain éblouissant sur l'immense Champ de la foi accomplie.
Une chose est sûre : Le Père par l’intermédiaire d’un frère de l’Islam nous donne, pour remplacer le pont de singe, la passerelle qui nous fera passer de la pénombre à la Lumière et réalisera la soudure de la Parole Évangélique à la Parole Coranique.
Il m'a semblé utile et équitable d'en parler dès maintenant à mes frères et sœurs.
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Michel Potay 2014Excusez moi pour ce texte un peu long, à part le dernier chapitre je considére qu'il est interressant car il pose les questions de base qui permettent de faire repartir la reflexion y compris pour les dits pèlerins d'Arès.
Les pèlerins d'Arès qui ont toujours respecté et cité avec déférence le Coran se trouvent maintenant étant donné les évenements en plein désarroi
Comment à partir d'un texte sacré fusse t-il le Coran peut on être amené à egorger son prochain ?