Le traité de paix avec la Jordanie a vingt ans
J’ai rencontré le docteur Dureid Mahasneh à l’époque en faisant des sauts entre Eilat et Aqaba alors que les équipes de négociateurs des deux côtés planchaient sur le traité de paix. C’était un homme affable et curieux, excité à l’idée de rencontrer des Israéliens, évoquant l’euphorie et les grands espoirs, tendant sa carte de visite à tout ceux qui, de notre côté, la lui demandait. Durant les années qui suivirent, il visité également Tel Aviv et Jérusalem. “Le processus de renforcement de la confiance doit encore être complèté”, soupire-t-il lorsque nous parlons aujourd’hui. “Vous n’avez pas prix la peine de construire la paix entre nous que ce soit dans le contexte politique ou économique. Il y a 20 ans, nous étions très excités et formions d’énormes espoirs. Nous étions persuadés que nous verrions les fruits de la paix. Mais vous avez promis puis vous avez disparu”.
“Vous n’avez pas résolu le problème palestinien; vous avez seulement rendu les choses plus compliquées avec vos constructions dans les colonies et les dommages causés aux Lieux saints à Jérusalem. Vous nous avez longtemps parlé de plans d’usines et de projets économiques, le libre transfert de biens, une zone de libre échange, et qu’en est-il sorti? Presque rien. A qui la faute? De notre point de vue, c’est votre faute, parce qu’Israël est fort et que la Jordanie est la partie faible. A l’issue de ces 20 ans, nous sommes arrivés à la conclusion que cela ne vous intéresse pas de savoir comment nous nous sentons et ce dont nous avons besoin, et que la paix avec la Jordanie n’est pas importante du tout pour vous” dit Mahasneh.
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