[c'est un ancien article, mais toujours intéressant à lire]
Avant de clore ce livre, il est intéressant de signaler qu’à l’exception des Beta Israël d’Ethiopie reconnus finalement comme juifs,certaines tribus africaines, bien qu’elles ne soient pas toujours considérées comme telles,se revendiquent juives.
Une organisation basée aux Etats-Unis, Kulanu, s’occupe très activement de retrouver« les descendants d’une des dix tribus d’Israël disparues depuis des millénaires ».
Aux XIe et Xe siècles avant l’ère commune,afin d’étendre l’influence juive et de faciliter le commerce, les rois David et Salomon envoyèrent des Juifs s’installer dans ce qui constitue aujourd’hui l’Afrique du Nord, la péninsule arabique, la Corne de l’Afrique et la Nubie, l’actuel Soudan.
Les dix tribus qui formaient le royaume d’Israël, après la destruction de celui-ci parles Assyriens, au VIIIe siècle, furent dispersées. Certaines se dirigèrent sur l’Afrique,d’autres vers l’Asie, voire l’Europe.
En –586, Nabuchodonosor détruisit le Temple. Selon certaines traditions africaines, des Juifs s’enfuirent vers l’Afrique. Le Babylonien emmena le peuple de Juda en captivité.
Il est donc probable que la présence juive en Afrique noire remonte à près de trois mille ans. Ces hommes ont-ils conservé des traces de leur judéité ? Peut-être, mais non pas comme les Juifs du Yémen qui conservaient des contacts avec d’autres communautés comme en témoigne la fameuse épître de Maïmonide (1135-1204) et qui priaient en hébreu. Coupés des autres communautés, repliés sur eux-mêmes, ont-ils gardé certaines des traditions héritées de leurs si lointains ancêtres ?
Prenons l’exemple des Marranes de Belmonte, au Portugal, qui,après moins d’un demi-siècle de cassure avec le judaïsme, n’avaient conservé qu’un seul mot hébreu, Adonaï, et un semblant de préparation de la fête de Pessah. Alors, après quelques millénaires… Le géographe Al Idrisi (1100-1165) et l’historien Ibn Khaldun (1332-1406) évoquent les Juifs noirs.
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