Le judaïsme face aux problèmes posés par la génétique
Prévention et prédiction, responsabilité individuelle et collective
par le Grand rabbin Alain Goldman Grand Rabbin du Consistoire de Paris.
Je tiens tout d’abord à vous remercier de m’avoir convié à vos travaux. Je regrette de n’avoir pu participer à ceux qui ont eu lieu hier toute la journée, étant retenu par mes obligations religieuses liées au repos du Sabbat. Je regrette également de ne pouvoir rester avec vous toute la journée, devant partir en province cet après-midi.
Les différents thèmes retenus pour vos travaux étaient choisis par les organisateurs en fonction de l’arrêt Perruche, ainsi intitulé après l’arrêt par la Cour de cassation, en sa séance plénière du 17 novembre 2000. Il touche à beaucoup de notions, médicales, sociales, religieuses et politiques.
Le cas Perruche nous interpelle. En tant que représentant de la communauté juive, je vais tenter de l’aborder au plan de la génétique, puisque tout est parti de là. Ensuite, étant donné l’argumentation présentée par la famille pour dire qu’il eût été préférable de procéder à l’avortement de la mère si elle avait été informée du réel handicap qui pèserait ultérieurement sur son enfant, je présenterai donc succinctement la position juive quant à ce douloureux problème de l’avortement. Enfin, à la lumière de quelques réflexions, je serai amené à donner notre position par rapport à la demande d’indemnisation présentée par la famille ; autrement dit, nous parlerons de la notion de responsabilité de l’État ou de la société dans ce genre de cas.
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