Lors du désengagement de Gaza, voici deux ans, ceux qui s’injectaient à eux-mêmes des doses trop fortes d’optimisme disaient que cela allait constituer une avancée considérable vers la paix. De généreux mécènes ont même donné de l’argent pour préserver des installations agricoles aux fins qu’elles bénéficient aux Palestiniens, qui pourraient ainsi les utiliser après en avoir disposé clés en main.
Les plus pessimistes clamaient que Gaza allait devenir une zone de barbarie et de chaos, ainsi qu’une base arrière du terrorisme.
Force est de constater, aujourd’hui, que ce sont les pessimistes qui avaient raison. La barbarie et le chaos qui se sont abattus sur Gaza, dépassent même les scénarios les plus noirs. Les terroristes les plus fanatiques règnent sur le territoire. Des armes s’amassent, et des roquettes meurtrières sont lancées régulièrement sur Israël. Le gouvernement du pays des Hébreux devrait dès lors en tirer des leçons, affirmer ses positions et dire la réalité au monde entier : ce n’est, hélas, pas ce qui se passe.
Dans le cadre de la préparation de la rencontre d’Annapolis, Ehud Olmert et ceux qui le suivent encore se déclarent prêts à faire pire, incroyablement pire que le désengagement de Gaza. Ils envisagent, semble-t-il, d’abandonner la quasi totalité de la Judée Samarie à l’ennemi. Ils envisagent même de diviser la ville de Jérusalem, voire de confier les lieux saints et la vieille ville à une autorité internationale, à une supervision jordanienne, ou à un mélange des deux.
L’optimisme injecté atteint-il l’overdose ? On pourrait le penser. Imaginer un seul instant que Mahmoud Abbas et son gouvernement ectoplasmique régissent autre chose que Ramallah et quelques zones étroitement délimitées relève du fantasme.
Ne pas voir que le reste des zones palestinienne, en Judée et Samarie, sont aux mains de groupes barbares, qui n’ont que peu à envier à ceux en action à Gaza, implique de se crever soi-même les yeux.
Songer qu’un retrait de l’armée israélienne, qui est aujourd’hui la seule force de modération en Judée Samarie, ferait autre chose que transformer l’ensemble du territoire en l’équivalent catastrophique de Gaza, mais à beaucoup plus grande échelle, appartient au domaine mental du pur délire.
source : metula news