michek jefroykin
Barack Obama accusé d’islamophilie
Une rencontre et une phrase auront suffi à raviver les accusations d’islamophilie régulièrement proférées à l’encontre du président américain, Barack Obama, par la frange la plus conservatrice de ses adversaires. Le 5 février, lors d’un « petit déjeuner » politico-religieux qui se tient annuellement à Washington, celui que ses détracteurs soupçonnent toujours d’une empathie particulière pour l’islam – quand ils ne l’accusent pas carrément d’être lui-même musulman – a fait s’étrangler une partie de son auditoire chrétien.
Après une condamnation sans appel des violences de « ceux qui, au nom de leur foi, prétendent combattre pour l’islam mais en fait le trahissent », le président s’est livré à une comparaison historique qui a déchaîné les critiques. Pesant ses mots, M. Obama a rappelé que le christianisme aussi avait eu ses heures sombres : « Souvenez-vous des croisades et de l’Inquisition, ces gens qui commettaient de terribles choses au nom du Christ. Dans notre propre pays, l’esclavage a été trop souvent justifié au nom du Christ. » Des responsables républicains ont vu dans ce « relativisme » la preuve que M. Obama ne saisissait pas l’ampleur de la menace portée par l’islamisme radical.