Merci à Dominique Torrès pour ce reportage diffusé hier soir sur France 2 dans Envoyé spécial et consacré à l'esclavage au Liban. Rien de nouveau, on connaissait déjà cette particularité libanaise consistant à posséder de petites mains à domicile et à en faire ce que bon leur semble. On peut aussi observer l'attitude des Libanais "de souche" vis-à-vis des immigrés en général, qu'ils soient balayeurs, gardiens d'immeuble ou bien ouvriers. Le Liban est un pays raciste, où l'on considère et officialise une dangereuse idéologie posant une hiérarchie au sein de la race humaine. Cela va au-delà de la xénophobie, partagée par la plupart des pays, et qui consiste à avoir peur de l'étranger. Au Liban, les "Madames" sont persuadées qu'elles font une bonne action en utilisant des bonnes philippines, éthiopiennes ou sri lankaises, et tombent des nues quand on leur fait remarquer qu'il s'agit d'esclavagisme. On n'imagine pas une Libanaise être traitée de la sorte par, disons, une famille française, car ce serait une atteinte à sa dignité. Mais au Liban, on considère les petites bonnes comme du bétail et on se persuade qu'elles sont bien mieux ici à se faire violer et violenter que dans leur pays à crever de faim. Dominique Torrès, qui a beaucoup enquêté sur l'esclavage moderne, propose qu'on commence par forcer le gouvernement libanais à rédiger un décret interdisant qu'on retire leur passeport aux esclaves libanais. Je pense qu'il serait plus efficace que les grosses nations exigent l'arrêt de l'esclavage de la part du Liban et des autres pays qui continuent la traite comme au bon vieux temps du commerce triangulaire, ou alors les citoyens issus de ces pays seraient traités comme les sont les étrangers dans leur pays. Je ne sais pas pourquoi les Français sont considérés comme privilégiés au Liban, lorsqu'on doit prendre contact avec les autorités pour être régularisés, on est traités comme les bonnes, c'est-à-dire moins bien qu'un ressortissant de pays arabe, et à peine mieux qu'une prostituée d'un pays de l'Est, autre victime de l'esclavage.
Le reportage était fort mais s'adressait à tous, pas seulement aux nombreux Libanais qui considèrent normal d'oppresser des humains nés dans un pays moins favorisé. Il serait facile d'ajouter le racisme comme défaut aux Libanais en pensant qu'il proviendrait d'un chromosome mal dégrossi. Cette attitude provient de l'ignorance et la plupart des Libanais ne se rendent tout simplement pas compte de ce qu'ils font. Comment leur expliquer ? J'ai essayé de joindre Amnesty International pour essayer, mais il n'existe pas de bureau de pays au Liban. Il me semble pourtant qu'il en existait un il y a quelques années. Si vous avez des informations, merci de me les communiquer.
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