Très bien cernée par Richard Landes en analysant une solide critique de la position prônée par Jimmy Carter et son équipe de «sages» sur le Darfour (selon laquelle il ne s’agit pas d’un génocide et il n’est pas judicieux d’utiliser ce terme en l’espèce):
Nous arrivons ici au coeur du problème: les «sages» comme Carter se flattent d’être en mesure de parler avec toutes les parties. Mais ils omettent de mentionner le prix de cette vantardise. On peut fort bien critiquer les Occidentaux — Israéliens, conservateurs américains — et continuer de parler avec eux. Mais si l’on critique des dictateurs et des maniaques génocidaires — Janjaweed, Hamas, Hezbollah —, on perd la possibilité de dialoguer avec eux. De sorte que pour être capable de «parler à tout le monde» — une faculté apparemment considérée comme une grande vertu par ces «sages» —, il faut adopter le genre d’apaisement fondé sur une attitude morale corrompue que nous voyons ici à l’oeuvre dans le cas du Soudan. Rien ne dessert autant la liberté que de telles veuleries morales bien intentionnées.
la suite : ajm