Mercredi 1er avril (non ce n’est pas une blague), Jean Bricmont sera l’invité d’un séminaire sur la liberté d’expression qui se tiendra dans les locaux de l’université Joseph Fourier-Grenoble 1 à l’initiative du CorteX (cortecs.org), qui se décrit lui-même comme « un collectif d’enseignement et de recherche en esprit critique et sciences ».
Le physicien belge est invité dans le cadre d’un cycle consacré au thème « Connaissances censurées ? Sciences et liberté d’expression », au cours duquel sont auparavant intervenus le journaliste Denis Robert ainsi que les documentaristes Sophie Robert et Patric Jean et qui est sponsorisé par la Maison des Sciences de l’Homme (MSH).
L’intervention de Jean Bricmont se fera en deux temps : en début d’après-midi, il interviendra sur « Le délit d’opinion et la liberté d’expression en France », avant de donner le soir une conférence autour du thème « Science et liberté d’expression : de Voltaire à Chomsky ».
Voilà qui promet, sachant que le cheval de bataille de Jean Bricmont en matière de liberté d’expression concerne la défense des seuls négationnistes.
Il est tout de même inquiétant qu’un collectif rationaliste hébergé par une université donne la parole, sur un tel sujet, à un tel individu, pourtant réputé pour son peu de rigueur quand il parle d’histoire, de politique ou de sujets relevant des sciences humaines et sociales en général et qui est capable de déclarer, s’agissant de liberté d’expression dans les sciences, que « Même en Allemagne nazie on pouvait discuter de la physique juive » (sic), reprenant à son compte une expression hitlérienne.
A noter que le collectif de modération d’Indymedia Grenoble a accepté de publier ce rendez-vous, annoncé par un message qualifiant CorteX de « collectif universitaro-flibustier » (re-sic) et le dernier livre de Jean Bricmont, La République des censeurs, de « livre dérangeant et imparable » (re-re-sic).