Vendredi 19 octobre 2007, à midi, la Mairie de Paris inaugurait la pose des photos des trois soldats aux mains du Hamas et du Hezbollah depuis plus d’un an : Oudi GOLDWASSER, Eldad REGEV et notre compatriote Gilad SHALIT.
D’accord, les médias français qualifiaient régulièrement Gilad Shalit, enlevé le 25 juin 2006 sur le territoire israélien, de soldat «israélien» jusqu’au 27 septembre 2007, où, suite aux actions menées par Gilles-William Goldnadel, président de l’Alliance France-Israël, association représentée vendredi à la cérémonie, le Secrétaire général de Radio France confirmait officiellement dans une lettre que ses journalistes ne manqueraient pas désormais de toujours préciser que Gilad est franco-israélien…
Mais ça aurait pu être pire…
D’accord, cela faisait déjà trois mois que les Conseillers Martine Weill-Raynal et Jack-Yves Bohbot, tous deux présents, avaient demandé ce minimum de visibilité, de solidarité, lors de la séance du Conseil de Paris du 16 juillet…
Mais ça aurait pu être pire…
OK, Bertrand Delanoë, qui devait présider l’inauguration, n’était pas présent et c’est son adjoint Pierre Shapira qui a assuré l’interim…
Mais ça aurait pu être pire…
Admettons, aucun élu parisien n'avait été invité comme le pôle de communication de la Mairie de Paris le fait habituellement ; une cinquantaine de personnes s’étaient déplacées, avec un pic à soixante dix pour écouter le discours émouvant Noam Shalit, le père de Gilad ; pas de caméras de télévision…
Mais ça aurait pu être pire…
C’est sûr, alors que Nicolas Sarkozy avait déclaré qu’il ne faisait «pas de différence entre Gilad Shalit et Ingrid Betancourt» puisque tous deux étaient français, lorsqu’il avait reçu les familles de ces trois jeunes militaires, le 9 juillet dernier, ce n’est pas sur la façade de l’Hôtel-de-Ville, au côté de celui d’Ingrid Betancourt, que le portait de Gilad a été placé - Pierre Shapira expliquant qu’il fallait trouver un autre lieu parce que «le parvis de l’Hôtel-de-Ville n’était pas sécurisé…»
Mais ça aurait pu être pire…
D’accord, ce n’est pas non plus place de la République, au côté du portait de l’opposante birmane, Aung San Sun Kyi, tout récemment installé que l’on peut voir l’image du regard de Gilad, Square Itsak Rabin, dans le douzième arrondissement de Paris, impossible à localiser sur le site Mappy…
Mais ça aurait pu être pire…
Soit, alors que tout le monde croyait qu’être attrapé par la force, privé de liberté, soustrait à tous les droits induits par la Troisième Convention de Genève, attendre pendant plus d’une longue année d’être échangé contre plusieurs centaines de terroristes, par d’autre terroristes geôliers, cela s’appelait « être pris en otage », sous les photos du square du fin fond du douzième, il y avait inscrit : « retenu »…
Mais ça aurait pu être pire…
C’est vrai, il y avait, ce jour-là, encore des grèves…
Mais ça…
Francine Girond © Primo-Europe, 22 octobre 2007
source : lessakele