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 L'analyse de Gilles Kepel

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2 participants
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Bernard063

Bernard063


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Localisation : Val de Loire
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MessageSujet: L'analyse de Gilles Kepel   L'analyse de Gilles Kepel Icon_minitimeSam 28 Nov - 17:57

Politologue et spécialiste de l’islam comme du monde arabe contemporain, Gilles Kepel, déjà auteur de nombreux ouvrages, publie chez Gallimard Terreur dans l’Hexagone, genèse du djihad français, qui sera en librairie le 1er janvier 2016.

Dans une interview longue et fouillée parue dans Libération, il analyse le phénomène Daesh et son contexte.

http://www.liberation.fr/planete/2015/11/24/gilles-kepel-les-attentats-du-13-novembre-vont-se-retourner-contre-l-etat-islamique_1415864

En voici quelques extraits :

Quel est l’objectif des attentats du 13 novembre ?

L’objectif est de faire monter l’extrême droite, «l’islamophobie», qu’il y ait des lynchages, des femmes voilées attaquées, des épiceries halal incendiées, etc. Et donc de faire en sorte que le musulman de base, qui n’a rien à voir avec Daech, soit pris en otage par cette «islamophobie» et rejoigne le jihadisme. Mais cette fois, à la différence des attentats de janvier dont les cibles étaient des «islamophobes», des «apostats» et des Juifs, ils tuent tout le monde. Ils ont visé des cafés bobos et branchés mais où se retrouvent aussi des enfants issus de l’immigration post-coloniale. La jihadosphère a abondamment applaudi mais il n’y aura pas de mouvement «Je ne suis pas le Carillon» ou «Je ne suis pas le Bataclan», comme il a pu y avoir «Je ne suis pas Charlie». Cela va se retourner contre eux. Le terrorisme aveugle est spectaculaire, tactiquement plus efficace, mais beaucoup moins stratégiquement et politiquement. Le terrorisme a une économie politique, il doit embrayer sur des populations qu’il mobilise à ses côtés, sinon il s’effondre, le modèle s’épuise. On l’a bien vu durant les deux premières phases jihadistes - en France et en Algérie à la fin des années 90, et après les attentats qui copiaient, en moins efficace, le 11 Septembre.

Peut-on détruire l’Etat islamique comme on a détruit Al-Qaeda ?

Il est encore trop tôt pour savoir s’il y aura pour ce groupe un avant et un après les attentats de Paris. Mais c’est probable. Le 11 Septembre semblait être l’apothéose d’Al-Qaeda, mais cette victoire a été suivie d’une régression sur tous les fronts. Al-Souri avait dénoncé cette «hubris» qui leur fut fatale. Ben Laden était convaincu qu’il pouvait détruire l’Amérique. Or, c’est cette attaque qui a permis à George W. Bush d’avoir les moyens militaires, politiques et juridiques pour faire la guerre contre la terreur. Cela a pris un certain temps, mais Al-Qaeda fut détruite. On peut se demander si l’EI, de la même manière, n’a pas fait le pas de trop en attaquant la France aveuglément. A la fin des années 90, c’est la réaction des «darons» algériens qui a asphyxié les activistes du GIA en France en les empêchant d’être comme des poissons dans l’eau dans les banlieues populaires françaises.

Qu’est-il possible de faire ?

L’EI a un territoire et c’est l’une des principales raisons de sa force d’attraction. Il y a des jeunes islamistes radicalisés d’Occident qui y vont, même en camping-car depuis Toulouse. Mais ce qui a permis jusqu’ici à ce groupe de conquérir et de garder son territoire, ce sont les divisions et les ambiguïtés de la coalition montée contre l’EI avec une soixantaine de pays, dont une quinzaine actifs d’une manière ou d’une autre sur le terrain, mais avec chacun son propre agenda. Pour la Turquie, la priorité est le danger kurde et Daech passe au second plan, même s’il s’avère utile pour créer un climat de terreur qui a permis au parti islamo-conservateur du président Recep Tayyip Erdogan de gagner largement les élections législatives anticipées du 1er novembre, cinq mois à peine après son relatif échec aux législatives du 7 juin. Pour l’Arabie Saoudite aussi, l’EI est utile parce qu’il massacre les chiites, considérés comme des hérétiques, et qu’il peut bloquer, voire détruire, le croissant chiite allant de l’Iran jusqu’à la Méditerranée en passant par l’Irak, la Syrie alaouite et le Hezbollah libanais. Mais désormais, Riyad tout comme Ankara commencent à s’inquiéter du danger intérieur. Toute la question est maintenant de savoir s’il sera possible de construire une véritable coalition contre Daech. Après l’attentat contre l’avion russe dans le Sinaï, Poutine est contraint d’agir par rapport à son opinion publique. Si toutes les composantes sont réellement d’accord, si la contradiction principale prend le pas sur les contradictions secondaires, l’EI ne pourra pas résister à la coalition.
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adm-janine
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Localisation : paname
Date d'inscription : 19/11/2006

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MessageSujet: Re: L'analyse de Gilles Kepel   L'analyse de Gilles Kepel Icon_minitimeSam 28 Nov - 18:12

Ca a deja commence, j'ai eu des exemples de musulmans stigmatises
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