A propos du garçon de 11 ans qui a poignardé un agent de sécurité dans le tram de Jérusalem, l'auteur procède à une analyse non dénuée d'autocritique dans ce long article :
http://fr.timesofisrael.com/lecons-pour-israel-dun-tueur-potentiel-de-11-ans/
Un extrait :
Je suis loin d’être convaincu que, même si Netanyahu annonçait un gel des implantations demain, offrait une compensation financière aux juifs vivant dans les régions de Cisjordanie qu’Israël n’envisage pas de garder à long terme, supportait publiquement une Initiative de paix arabe comme une base crédible pour des négociations portant sur un accord permanent, et acceptait ces pourparlers sur la base des frontières pré-1967, le chemin vers la paix et la réconciliation s’ouvrirait doucement devant nous.
De gauche à droite : le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président américain Barack Obama et le président de l'AP Mahmoud Abbas lors d'une réunion trilatérale à New York, le 22 septembre 2009 (Crédit : Avi Ohayon / GPO / Flash90)
De gauche à droite : le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président américain Barack Obama et le président de l’AP Mahmoud Abbas lors d’une réunion trilatérale à New York, le 22 septembre 2009 (Crédit : Avi Ohayon / GPO / Flash90)
Je suis tout sauf convaincu que Mahmoud Abbas montrerait plus de volonté que Yasser Arafat à légitimer la souveraineté juive.
J’établirai précisément à zéro les chances de Mahmoud Abbas de survivre aux attentions du Hamas, de l’Etat islamique, de l’Iran et d’autres islamistes vicieux et à permettre à Israël de renoncer à sa supervision de la sécurité en Cisjordanie.
Et cette simple vérité signifie que la souveraineté palestinienne est une concession que notre petit ruban d’Israël n’ose pas contempler dans un avenir prévisible.
Mais nous sommes des gens intelligents. Nous sommes la nation qui a toujours trouvé un moyen de gagner contre vents et marées. Et mon souci, à présent, est que nous sommes devenus si défaitistes, que nous avons un dirigeant si convaincu de ce désespoir permanent de chercher à changer notre réalité régionale, que nous n’essayons même plus.
Parce que vraiment, ce devrait être avec sa sagesse et ses ressources que l’État juif créerait un climat dans lequel un garçon de 11 ans, vivant dans ce que nous insistons être notre pays, ne soit pas si facilement recruté dans les rangs de ceux qui veulent nous tuer à tout prix.