Les derniers attentats islamistes commis sur le sol de France ont suscité une vague d’émotion dont sous sommes solidaires. Nous sommes solidaires également du combat mené, selon les termes de François Hollande, contre “l’armée des fanatiques qui ont commis ces crimes”.
En de telles circonstances, l’unité républicaine est la règle et l’on doit s’abstenir d’interpréter l’événement selon des préférences partisanes. Cependant, quelques jusqu’auboutistes anti-israéliens et quelques jusqu’auboutistes pro-israéliens ont voulu tirer argument de la tragédie des attentats.
Certains se sont hâtés d’affirmer que la “question palestinienne” est une “matrice du délire rationnel des tueurs djihadistes” opérant en France. Ils entendaient susciter par là un revirement de la politique française, selon eux trop favorable à Israël.
Au même moment, des défenseurs inconditionnels de la politique israélienne déclaraient que “c’est le même terrorisme djihadiste qui frappe” ici et là. Et d’en conclure que le gouvernement français doit se rapprocher davantage du gouvernement israélien.
Surenchères pro-palestinienne ou pro-israélienne: les intentions sont opposées mais les démarches sont semblables. Les uns et les autres veulent tirer argument du terrorisme qui a frappé la France afin de propager leur vision sélective des réalités proche-orientales.
Certes, les auteurs des attentats de Paris et de Jérusalem ont en commun une religiosité musulmane dévoyée et teintée de préjugés antijuifs. Mais les circonstances de l’engagement et du passage à l’acte diffèrent du tout au tout, et les services de renseignement des deux pays s’accordent pour nier l’existence d’un rapport direct ou d’une influence réciproque entre ceux-ci et ceux-là.
(tiré du dernier communiqué de JCall)