Front national : le CRIF n'a pas osé condamner le « ni retrait ni fusion » de Sarkozy
Ce n'est pas glorieux !
« Le CRIF appelle à voter massivement dimanche prochain pour faire barrage au Front national, parti xénophobe et populiste. Ne laissons pas la République reculer ! », s’insurge dans un communiqué l’organisation communautaire.
Le CRIF reste toutefois silencieux sur le « ni retrait ni fusion » prôné par Nicolas Sarkozy, le président du parti Les Républicains.
Une position ouvertement critiquée par l’ancien Premier ministre par Jean-Pierre Raffarin pour qui la droite doit se retirer. « Quand on est troisième on se retire, on fait le front contre les déconstructeurs parce que c’est aujourd’hui qu’il faut reconstruire », a déclaré le sénateur sur France inter.
« C’est pour ça qu’il faut des messages clairs, des messages, nets, des messages sans ambiguïtés (…) Quant on peut empêcher le Front national par son retrait, il faut empêcher le Front national », a encore asséné l’élu de la Vienne. Il a été rejoint au bureau politique par la vice-présidente déléguée du parti, Nathalie Kosciusko-Morizet qui, une nouvelle fois, refuse le « ni-ni ».
L’avocat Arno Klarsfeld, pourtant considéré comme un proche de Nicolas Sarkozy, s’est désolidarisé du président des Républicains, qualifiant de « politique du pire » le « ni retrait ni fusion ».
Pour faire barrage au FN, le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé dimanche soir le retrait des listes du PS dans les cas où le FN et les Républicains arrivent devant lui. En Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Nord-Pas-de-Calais-Picadie, le PS n’aura donc pas d’élus dans les futurs conseils régionaux.
http://www.lemondejuif.info/2015/12/front-national-le-crif-silencieux-sur-le-ni-retrait-ni-fusion-de-sarkozy/