Israël est-il voué à être "rayé de la carte", ou à "disparaître de la page du temps"
Venant à la rescousse de la lâcheté des ergoteurs, la sémantique spécieuse de MM. Mearsheimer et Walt propose à Israël de choisir entre la peste et le choléra. (Billet d'humeur d'un alarmiste).
Il faut savoir gré à MM. John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt (1) de nous avoir donné aujourd’hui, par commentaire interposé de leur livre, dû à Mme Germon, du Figaro (2), une leçon de langue parsie. D’après eux, en effet,
« l’expression "rayer Israël de la carte", repose sur une mauvaise traduction des propos [de M. Ahmadinejad]. La traduction juste est qu’Israël "devrait disparaître de la page du temps". »
Ouf, me voilà rassuré.
Pourtant, en y réfléchissant mieux, l’expression métaphorique "disparaître de la page du temps", par opposition à « [être] rayé de la carte », ne fait, semble-t-il, que changer la dimension de mon sort. Si je comprends bien, de géographique (la carte), elle devient existentielle (le temps). Comme dit l’adage populaire, ça ne serait pas un peu "bonnet blanc, blanc bonnet" ?
Car enfin, le fait que mon pays soit considéré comme une page que l’on arrache du temps, ou comme une entité géopolitique que l’on raye de la carte, signifie bien la même chose, non ? – A savoir qu’Israël n’existera plus.
Allons plus loin. La pirouette sémantique de MM. Mearsheimer et Walt aggrave le sort de mon pays – et le mien, par la même occasion.
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