Connaissez-vous Hugo Melchior ? C'est le responsable Sud-étudiant pour l'université Rennes 2. Devant le vote à bulletin secret qui a donné une large majorité aux non grévistes ce petit fasciste rouge a tout bonnement qualifié ce vote...d'illégitime. Seul compte pour lui le vote à main levée dans les AG. On voit que ces abrutis, qui ne cessent de traiter de fasciste toutes les personnes qui ne pensent pas comme eux, sont les dignes descendants des commissaires politiques de l'URSS. Mais au fait, comment se déroule un vote dans une AG ? Laissons la parole à Loïc Lorent à travers son ouvrage "Votre jeunesse" :
Et ils finissent par la poser cette satanée question. Oh, sans jovialité excessive, bien sûr ! "Bon, je ne sais pas si ça vous intéresse, mais on m'a demandé de mettre le blocage au vote. Puisque certains insistent, je vous le demande." Dans les rangs des bloqueurs, des "ohhhh" agacés retentissent. "Donc, qui vote pour le maintien du blocage ?" Les mains se lèvent. On jauge sa force, on a peur. "Qui... vote contre ?" Les mains se lèvent... et très vite c'est un hurlement poussé par plusieurs centaines de personnes ! Les débloqueurs n'y croient pas, ils se dressent, comptent, ils sont majoritaires. "Attendez, attendez !" Et déjà les bloqueurs crient au scandale. "NPPV ?" Quelques indécis qui ne modifient pas ce qui ressemble à un verdict. "Ne prend pas part au vote ?" Personne, ou presque. A la tribune, on s'excite beaucoup, on demande à recommencer le vote. "Non ! Ah mais non !", disent les débloqueurs. On recommence, c'est une leçon de démocratie qui va vous être donnée, attention, ouvrez grand vos yeux.
Les membres du Comité de Lutte se pressent autour de la tribune et s'emparent du micro. Ils contestent catégoriquement que les débloqueurs soient gagnants. "Le vote est très serré, aucune majorité ne se dégage, il va falloir compter." Les partisans du déblocage, qui sont autant d'individualités, ne savent pas quoi faire. Eux n'ont pas un Comité suffisamment fort et structuré (leur Comité de déblocage étant surtout symbolique) qui pourrait contre-attaquer et prendre d'assaut la tribune. Ils attendent passivement, ne pensant pas un seul instant que l'on puisse nier l'évidence dont chaque participant à désormais conscience : la fac est libre, la fête est terminée. Les débloqueurs le sentaient, ils avaient bien entendu quelques hués pendant l'AG, mais de là à imaginer qu'ils puissent l'emporter...
Ils sont cinq, six membres du Comité en train de compter, de faire semblant de compter. Pendant deux interminables minutes, hilares, ils pointent leurs doigts vers les rangées et, après s'être rapidement concertés, reviennent vers la tribune. C'est Nicolas l'antisioniste qui va trancher. Il va trancher alors que les bloqueurs insultent les débloqueurs qui essaient timidement de riposter. On entend des "facho, facho, enfoirés !", "bande de bâtards !". Nicolas reprend le micro. "Bon, je crois que c'est clair, le blocage est reconduit !" Les bloqueurs exultent, pliés en deux, en quatre sur leurs chaises. Encore une grande victoire du vote à main levée. En face, on se récrie, on parle de "vol"... pendant trente secondes, puis plus rien. Les débloqueurs sortent de la salle. Ils rentrent chez eux.
Voilà coment se passe les AG dans les universités françaises en grèves. Voilà pourquoi les extrémistes préfèrent le vote à main levée plutôt que les élections avec des urnes. Et voilà pourquoi les étudiants totalitaires refusent l'accès de ces AG aux journalistes. Il ne faudrait pas que ces pratiques "démocratiques" puissent venir jusqu'aux oreilles de la population. Puisqu'on vous dit que les Etudiants ont voté pour la grève !
source : rebelles