Quatre d’entre eux ont été placés en détention. Ils avaient été interpellés mardi alors qu’ils s’entraînaient dans les forêts du Doubs.
Quatre jours après leur interpellation dans le Doubs, cinq islamistes radicaux présumés ont été mis en examen vendredi soir à Paris par des juges antiterroristes. Les cinq hommes, dont quatre ont été placés en détention, sont poursuivis pour «appartenance à une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» et «infraction à la législation sur les armes».
Ils avaient été interpellés mardi par des policiers de la SDAT (sous-direction antiterroriste) et de la police judiciaire de Dijon, avec deux autres personnes relâchées depuis, à Besançon et Pontarlier, dans le Doubs. Les cinq hommes - un Algérien et quatre Français dont trois d’origine bosniaque et un d’origine algérienne - ont été amenés au palais de justice de Paris vendredi vers 16h30 afin d’y être présentés aux juges antiterroristes Philippe Coirre et Edmond Brunaud. Ils sont âgés de 31 à 44 ans.
Sans lien avec des groupes terroristes à l’étranger
Le groupe faisait l’objet d’une surveillance après des «tuyaux» de la Direction centrale des renseignements généraux (DCRG) car ses membres possédaient des armes de calibre de guerre et s’entraînaient au tir en forêt. Dix armes de poing ont notamment été retrouvées lors des perquisitions ainsi qu’une kalachnikov et des tenues de camouflage.
En l’état des investigations, ces suspects sont présentés comme des hommes s’étant «progressivement radicalisés» pour des raisons et dans un but «qui restent à affiner». Ils n’ont «aucun lien avec des groupes terroristes à l’étranger» et ont été la plupart peu diserts durant leur garde à vue.
Selon une source judiciaire, ils auraient laissé entendre qu’ils nourrissaient le projet de se rendre en Irak, sans pour autant sembler être en lien avec des filières de recrutement de combattants.
source : lefigaro