Les assassins d'Ido Zoldan z"l, 29 ans, marié et père de deux enfants, étaient des "policiers" palestiniens. Ce n'est que dimanche soir que les services de sécurité ont révélé cette information qu'ils détenaient vraisemblablement depuis quelque temps. Certains médias ont laissé entendre lundi matin que l'information n'avait pas été diffusée avant la conférence d'Annapolis afin de ne pas gêner son déroulement.
Ido Zoldan, connu pour ses qualités remarquables et son idéalisme sans faille, a été attaqué il y a deux semaines alors qu'il circulait près de la localité juive de Kedoumim, en Samarie, où vivent ses parents. Il résidait quant à lui à Shavei Shomron, avec sa famille. (Ecouter l'interview de Berouria Ben Shahar, résidente de Kedoumim, qui a bien connu Ido Zoldan z"l et ses parents.)
Tsahal a précisé dimanche soir que les assassins d'Ido, au nombre de trois, faisaient partie d'une cellule composée d'hommes des services de "sécurité" palestiniens du village arabe de Kadoum, près de Kedoumim. Cela signifie en clair qu'ils appartenaient à une unité dépendant directement du chef de l'Autorité palestinienne, Abou Mazen, présenté par les médias comme un leader "modéré".
Deux des suspects, Abdallah Baram et Jaffar Baram, ont déjà été interpellés le soir de l'attentat et le troisième, Faadi Jama, un peu plus tard. Mais le "secret" a été bien gardé afin de permettre à Olmert de partir à Annapolis.
Pendant les sept jours de deuil, Myriam Zoldan, la mère d'Ido, avait laissé éclater sa douleur lors de la visite d'un officier, venu lui présenter ses condoléances. Elle avait souligné que Tsahal, en levant les nombreux barrages routiers sur les routes de Samarie, avait permis l'attentat qui avait coûté la vie à son fils. Mais elle ne connaissait pas encore, à ce moment là, l'identité des meurtriers.
Elle avait rappelé également que le chef d'état-major et le ministre de la Défense avaient recommandé au gouvernement de ne pas donner d'armes aux Palestiniens de Shehem. Elle avait ajouté: "C'est tout simplement un crime d'armer ces terroristes. Mais Olmert ne veut pas gâcher Annapolis. Il doit arriver là bas tout beau, bien soigné". Elle s'était ensuite exclamée : "Un jour à peine après l'assassinat de mon fils chéri, il (Olmert) ose envoyer des blindés à Shehem ! A des terroristes qui viendront demain ici pour assassiner d'autres jeunes".
La veuve d'Ido avait alors repris: "Cessez de nous importuner. L'armée sait pertinemment que ce qu'il faut faire aujourd'hui, c'est aller à Homesh. L'armée le sait et y croit. Mais au lieu de veiller à la protection de tant de citoyens, et de combattre comme il le faut à Shehem, comme l'armée savait un jour le faire … Le chef d'état-major sait tout cela mais il se plie parce qu'on le force à se soumettre". L'officier n'avait rien répondu et était resté silencieux.
Le comité "Homesh d'abord", dans lequel Ido Zoldan était très actif, a accusé le Premier ministre d'être responsable de la situation qui a favorisé l'attentat meurtrier. Dans un communiqué, ses membres ont ajouté: "Nous accusons Olmert d'être complice de l'assassinat d'Ido. Il n'a pas appuyé sur la gâchette mais à part ça, il a créé toutes les conditions qui ont permis ce meurtre. Il a ramené des terroristes en uniforme dans la région et leur a donné des armes et des munitions qui leur ont servi pour l'attentat".
C'est dans ce contexte qu'Israël s'apprête à libérer ce lundi matin 429 terroristes du Fatah, détenus dans des prisons israéliennes. Parmi eux, 21 résidents de Gaza qui seront conduits au poste de contrôle d'Erez. Les autres seront transportés en autobus en Judée et en Samarie par le point de passage de Bitounia, dans la région de Ramallah. Ces mesures sont prises pour satisfaire le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
source :
aroutz7