Palestine, Liban & Irak : Trois points chauds au Moyen-O

Palestine, Liban & Irak : Trois points chauds au Moyen-Orient !©
par Dr. Harry hagopian
Traduction Didier Torossian

Nous arrivons à la fin de 2006 et la situation dans le Moyen-Orient reste plus que jamais volatile, injurieuse et violente. En fait, les trois points chauds que sont la Palestine, le Liban et l'Irak ne sont rien moins que des poudrières prêtes à prendre feu à n'importe quel moment. Avec d'autres pays tels que l'Iran qui contribuent – par omission ou par mandat – à ces tensions, certains se demandent si la région toute entière n'est pas en train d'aller vers une régression primitive inexorable.

Est-ce que mes mots sont bien trop dramatiques ? C'est peut-être le cas pour beaucoup de lecteurs, mais la réalité de la situation dans le Moyen-Orient est aujourd'hui critique, pas seulement pour la région, mais pour le monde entier. Maintenant, je me souviens d'il y a quelques années, quand les habitants du Moyen-Orient avaient l'espoir – prudent me direz-vous – que leur région irait peut-être à tâtons vers un minimum de stabilité. Les Libanais essayaient de reconstruire leur pays, les Palestiniens et les Israéliens luttaient encore pour trouver la paix à travers la fin de l'occupation, et les Irakiens avaient encore un peu d'espoir en la démocratie. Chacun peut être excusé d'avoir suggéré que les choses puissent aller mieux. Ou du moins, qu'elles ne puissent pas aller plus mal. Désormais, nous sommes dans un marécage qui menace d'envahir toute la région, et les derniers mouvements d'une administration Américaine en exercice qui a marié le pouvoir avec l'idéologie pour introduire la paix, la démocratie, les Droits de l'Homme et la bonne gouvernance a malheureusement aidé à pousser le Moyen-Orient dans une radicalisation et une opposition encore plus grandes.

Dans le contexte israélo-palestinien, nous sommes en train de récolter les fruits amers de l'inaction internationale depuis environ 6 ans. Il est vrai qu'un hudna [cessez-le-feu] entre Israël et les Palestiniens a mené à un répit dans la guerre suicidaire du donnant-donnant entre les deux parties. Désormais, personne ne semble vouloir investir sur ce hudna pour la construction de la paix, la ré humanisation des opposants ou pour au moins ouvrir les négociations entre les parties. Après tout, des hunda ont été utilisés dans le passé par des mouvements politiques basés sur la foi en Algérie, en Egypte, en Irak, en Jordanie, au Koweït, en Malaisie, au Maroc, en Turquie et au Yemen pour empêcher l'expansion des conflits. Cependant, face à cette opportunité, tous les acteurs de l'Administration US – si l'on admet qu'il s'agit de la seule puissance capable de faire avancer le processus – sont arrivés avec des appels au "calme et aux restrictions" complètement inadéquats, sporadiques et plutôt timorés. Comme Gareth Evans, le Président du Groupe de Crise a déclaré le 22 septembre 2006, quand a été lancé un plaidoyer global rédigé pour générer une nouvelle politique permettant un règlement du conflit israélo-arabe, " Après le chaos des derniers mois, il y a une nouvelle forme d'urgence à trouver une paix juste, complète et durable. Il existe aussi une large compréhension internationale de ce qui est nécessaire pour résoudre le conflit. Mais la flamme doit être allumée et un processus sérieux doit être lancé." Aujourd'hui, il n'y a plus de sens – malgré les vagues promesses de n'importe qui – que la flamme soit allumée ou qu'un mouvement vers la paix puisse être lancé dans ce pays déchiré.

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