noach
Nombre de messages : 5493 Localisation : France profonde Date d'inscription : 20/11/2006
| Sujet: Des contrats contre un axe franco-lybien en Afrique Lun 10 Déc - 16:04 | |
| Alors que pour les Français la priorité est à la signature de contrats juteux, le Guide de la révolution libyenne voit sa visite en France sous tout autre angle : organiser un axe Paris-Tripoli en Afrique. C’est la même rengaine. Comme lors des récentes visites de Nicolas Sarkozy à Pékin et Alger, diplomates et chefs d’entreprises français ont déjà dégainé les calculettes. Ils y additionnent fiévreusement les montants que pourraient leur rapporter les contrats qu’ils comptent signer avec Mouammar Kadhafi, attendu en France lundi. Or, méfiance ! Le Guide de la révolution libyenne, en fervent adepte du donnant-donnant n’entend pas engraisser les entreprises françaises sans contrepartie. En témoigne cette remarque d’Abdel Ati al-Obeïdi, l’un de ses proches conseillers en charge du département Europe au sein du ministère des Affaires étrangères : « nos amis français doivent savoir que l’économique passe chez nous nécessairement par le politique et non le contraire », théorise-t-il. Et Al-Obeïdi d’ajouter : « nous espérons que le président Sarkozy l’a compris et agira en conséquence de cette réalité ». Voilà qui a le mérite d’être clair, surtout quand on sait que la priorité politique du leader de la Jamahiriya est de créer un axe franco-libyen en Afrique où chacun consolide ses positions et préserve ses intérêts. Une idée que l’ancien président Jacques Chirac avait rejetée en laissant Chirac mariner deux mois durant. En représailles, Kadhafi s’était abstenu de faire le moindre cadeau au président français avant son départ de l’Élysée. Aujourd’hui, c’est donc décompléxés et libérés du problème Chirac que les Libyens serinent que si la France accepte de marcher avec la Jamahiriya en Afrique, toutes les portes seront grandes ouvertes aux entreprises hexagonales. D’ores et déjà, les responsables libyens, de passage à Paris ces dernières semaines pour préparer la visite « historique » de leur patron (Moussa Koussa, patron du renseignement extérieur, Abderrahman al-Sid, responsable du département des achats militaires…) ont multiplié les messages subliminaux à l’égard des Français. Ils ont laissé entendre que ni les cérémonies d’accueil, ni la propagande médiatique qui sera mise en place par les patrons des grandes sociétés, notamment d’armement, les entreprises pétrolières et de BTP n’impressionneront le Guide. Et ce, même si quelques contrats déjà signés seront confirmés. Les Libyens n’hésitent pas non plus à faire monter les enchères et font comprendre que si l’axe franco-libyen en Afrique voit le jour, Tripoli apportera son soutien inconditionnel à l’idée de l’Union Méditerranéenne, chère au chef de l’État libyen. Autre argument invoqué : faut-il rappeler, estime-t-on à Tripoli, que la Libye a, ces derniers mois, fait à plusieurs reprises ses preuves en tant qu’acteur incontournable sur le continent africain ? C’était le cas au Tchad, fort discrètement, dans l’affaire de l’Arche de Zoé. Mais la Libye est aussi intervenue pour soutenir le groupe français Areva contre ses « détracteurs » au Niger (cf Bakchich n°52). Un dossier atomique qui intéresse au plus haut point Tripoli qui ne cesse de se chamailler avec l’Algérie sur le sujet. C’est dans ce contexte que le chef d’État-major de l’armée algérienne, Gaed Saleh, s’est rendu pour une visite-éclair de quelques heures à Tripoli dimanche dernier et y a rencontré son homologue Abou Bakr Younès Jaber, membre du commandement historique de la révolution libyenne. Si un membre de la Quiada (Haut commandement libyen) place cette réunion dans le cadre de la concertation régulière entre ces deux responsables, un autre tient un tout autre discours. Elle aurait en effet un lien direct avec des discussions sur le Niger qui se tiendront prochainement au sujet des Touaregs, du rôle des Zawiyates (confréries) soutenues par Alger, et de la construction par Areva des centrales nucléaires aussi bien en Algérie qu’en Libye. Bref, ça sent l’embrouille à plein nez. source : Bakchich | |
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guitl
Nombre de messages : 57558 Localisation : PARIS BIEN ENTENDU Date d'inscription : 20/11/2006
| Sujet: Re: Des contrats contre un axe franco-lybien en Afrique Lun 10 Déc - 16:48 | |
| plus de 60% des français sont choqués de l'accueil fait à Khadafi - si Sarko veut conserver son électorat, il n'a pas intérêt à trop en faire. Son électorat ne se situe pas seulement à gauche - il y en a - mais aussi parmi ceux qui votaient LP parce qu'ils en ont ras le bol de la sécurité en France qui va à vau l'eau, et aussi parce qu'il a promis de ne pas demander pardon aux algériens et de faire quelque chose pour les harkis.C'est un électorat qui se situe à droite plus qu'à gauche, pas de la droite fasciste, et qui n'apprécierait pas outre mesure que nous baisions les pieds des terroristes libyens. Halimi, (l'avocate) a regretté l'époque bénie de Chirac - eh oui - au moins, avec lui, on savait où la France allait.....elle était l'amie des arabes, pas des américains...aaaahhh! comme l'époque a changé, regarde ce qu'on était et ce qu'on est devenu! les amis des américains, alors que Chirac nous a sauvé de la guerre!! J'aurai su, j'aurai voté UMP au lieu de voter toute ma vie socialiste, tiens! une vraie bénédiction, cet homme. | |
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