L'education devrait etre la priorite en Israel

http://www.israelvalley.com/news/2007/12/31/14954/israel-education-selon-stanley-fischer-leducation-doit-etre-la-premiere-priorite-nationale

En France aussi, l'Etat devrait se bouger. Nos enfants possèdent de moins en moins de connaissances générales

Les connaissances generales ne sont pas le resultat de la scolarite, mais des lectures de l'eleve.

Or avec le developpement tres rapide des nouveaux medias, la lecture est de moins en moins pratiquee par les jeunes generations.

D'ailleurs, c'est assez simple. Quand j'ai l'occasion d'entrer chez quelqu'un ma premiere reaction est de regarder si il y a des livres ou une bibliotheque.
Parmi la jeune generation (les jeunes couples de 25-30 ans), les livres deviennent extremement rares. Par contre, tous les derniers gadgets informatiques sont presents, et ils n'y sont pas pour la galerie.

En France l'apprentissage de la langue est catastrophique. Non je ne parle pas de littérature. Mais d'une base bien solide que chacun peut améliorer s'il le souhaite. J'ai fait un peu de soutien scolaire, j'étais effarée. Des programmes d'une prétention ! Pour des enfants qui naturellement s'y perdaient. On leur faisait aborder des notions qui n'étaient pas de leur niveau, sans leur transmettre un minimum qu'ils puissent contrôler. Et pour parachever le désastre : aucun livre de référence. D'énormes classeurs emplis de polycopiés.

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Bernadette, je suis tout à fait d'accord avec vous.
Je vois ce qui se passe avec mes enfants, ils sont incapables de parler en anglais, ni en ivrit d'ailleurs alors que dans leur enseignement depuis la préparatoire l'ivrit y est donné.

Georges, L'histoire et la géographie, les sciences naturelles, l'instruction civique font parti aussi de l'enseignement général.
J'ai près de 1000 livres, des grands classiques au lectures contemporaines. Les enfants ne veulent plus lire les classiques tels que Balzac ou Victor Hugo, pas plus que Diderot ou Montaigne. La poésie, je n'en parle même pas.
Ils sont plus intéressés par du fantastique, science fiction, roman à l'eau de rose (pour les filles) etc...

Un extrait de Au secours du français, par Hélène CARRÈRE D’ENCAUSSE


« L’héritage culturel que l’éducation avait pour fin de transmettre n’a de valeur que s'il est jugé utile ; si son contenu social est acceptable, donc s’il sert l’égalitarisme ; enfin s'il est conforme au « sens de l’histoire ».

La première victime de ces idées fumeuses est naturellement la langue française. Elle a été privée de l’appui des langues anciennes, inutiles cela va de soi, qui sont pourtant indispensables pour comprendre ses origines, son évolution et qui éclairent une grande part de notre patrimoine littéraire. Elle souffre aussi de s’être vu appliquer un autre postulat : sa richesse, affirment les rénovateurs de la pédagogie, est fonction avant tout de son ouverture, de sa perméabilité aux langues étrangères et à toutes les manifestations langagières à quelque niveau qu’elles se situent. En fonction de cela, le français ne doit-il pas être appris avant tout dans ses variantes contemporaines – la presse et tous les médias, dans la rue, dans les banlieues plutôt que chez les grands auteurs ? Le bon usage, c’est désormais l’usage tout court, et de préférence un usage qui ne soit pas soumis à des normes patrimoniales. Un prospectus publicitaire, une émission de Skyrock sont censés refléter le français d’aujourd’hui infiniment mieux et de façon plus utile qu’une page de Racine, de Voltaire ou de Chateaubriand. Les auteurs de notre patrimoine littéraire ont aux yeux des fabricants de programmes plusieurs tares. Leur langue serait par trop éloignée de celle que la jeunesse est habituée à entendre. Le contenu de leurs œuvres ne correspond guère aux idéaux de notre temps. Molière est-il un chantre du multiculturalisme ? De la lutte contre le sida ? Ou du combat pour les sans-papiers ? Certes non. Alors pourquoi s’en encombrer ? Pourquoi ne pas lui préférer une page de journal consacrée à ces sujets ? Du moins, pourquoi ne pas accorder une égale valeur aux deux, à Molière et au journal ? De cela il faut conclure que la littérature ne doit pas avoir de position privilégiée dans l’enseignement des Lettres, pas plus et je cite « que l’enseignement de la langue ne doit être un préalable à celui des œuvres. » Alors comment doit-on étudier le français ? Certainement pas en apprenant à lire ni en maîtrisant l’orthographe. Les statistiques sont atterrantes, on le sait : près de 30 % des enfants quittant l’école primaire ne savent pas lire couramment, et ne comprennent pas toujours le sens de ce qu’ils lisent, les fautes d’orthographe ne sont pratiquement plus pénalisées. Mais surtout on a suggéré de simplifier le patrimoine littéraire pour le rendre accessible aux élèves. Ainsi ont surgi des propositions stupéfiantes : faire réécrire aux élèves des passages de Proust en éliminant les propositions subordonnées. Ou encore rédiger une page de La Princesse de Clèves dans le style du journalisme people. L’application du langage journalistique, quand ce n’est du langage publicitaire, aux œuvres littéraires est censée réduire la distance entre l’élève et un patrimoine jugé mort et sans utilité. La lecture de Proust peut-elle servir à décrocher un emploi dans l’informatique ou dans le commerce international ? Telle est la question chère aux réformateurs. En dernier ressort, ce qui est à l’œuvre depuis plus de trois décennies dans l’enseignement de la langue et de la littérature française, c’est la volonté d’ignorer un patrimoine que l’école avait toujours excellé à transmettre. Une fois encore, répétons-le, cette aberration n’est pas le fruit de quelque obscur complot. Elle résulte simplement de l’idée fort en vogue à la fin des années 60 dans les élites que l’héritage du passé, le patrimoine culturel étaient des éléments d’oppression sociale. »

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une chose est sûre: l'enseignement tel que NOUS et nos parents l'avons reçu, etait dee bien meilleure qualité meme si on comptait beaucoup sur la memoire, mais j'ai toujours été fascinée par les enormes connaissances de mon père , sa culture vaste , son excellent français alors qu'il a quitté l'école à 9 ans pour subvenir aux besoins de sa famille où on crevait litteralement de faim

Janine,

Ton pere etait probablement le premier de la famille a avoir frequente une ecole francaise. Et a cette epoque, on apprenait des quantites effarantes de textes par coeur. Et quand ca ne rentrait pas, on faisait rentrer cela avec des coups.

J'ai ete le temoin et le sujet d'une partie de cette pedagogie. Et puis, il faut aussi dire la verite, mais etant Francais de la premiere generation, venant d'une famille ou le Francais etait plus baragouine que parle, mon inconscient me dictait d'etre le meilleur de ma classe dans les matieres litteraires. Et le meilleur, je le fus!

Ma mere imposa une certaine discipline intellectuelle a la maison: pas de television, peu de radio, pas de journal, pas de magazine, des livres en veux-tu en voila, des disques aussi (chansons francaises et musique classique, ni ye-ye ni jazz ).

Je n'ai pas reussi cela avec mes enfants. Ma femme s'y est opposee depuis le debut. Mais comme ils sont des matheux, et que la vie moderne exalte ce genre de disciplines, cela est plus ou moins bien passe.
Je ne parle pas de leurs connaissances generales, elles avoisinent zero chez ma fille, un peu plus chez mon fils.

Et Joe, pour les langues, ne te casse pas la tete. En France, on n'a jamais su enseigner les langues normalement. J'ai appris l'anglais en sejournant en Angleterre, l'allemand en sejournant en Suisse, et l'hebreu en vivant en Israel.