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 des milices à l'université al azhar

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adm-janine
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adm-janine


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MessageSujet: des milices à l'université al azhar   des milices à l'université al azhar Icon_minitimeMar 2 Jan - 14:11

Des milices à l’université Al-Azhar Par Ahmed Halli le 02/01/2007 (34 lectures) - Articles du même auteur

C’est l’hebdomadaire cairote Rose-al-Youssef qui a révélé les faits : le 10 décembre dernier, des étudiants Frères musulmans ont fait une démonstration de force martiale sur le campus de la vénérable université Al-Azhar.
Les photographies publiées dans la revue montrent des étudiants portant des tenues paramilitaires, avec le visage masqué par un keffieh. Autour de leurs têtes, ils ont ceint un bandeau portant cette inscription : "Samidoun" (Nous restons fermes, nous résistons). Ce n’est pas le slogan qui a choqué mais la nature de la parade elle-même : les "étudiants" islamistes se sont livrés, en effet, à des démonstrations de karaté, comme seuls ces gens-là savent en faire, loin du champ de bataille. Bien entendu, la police est intervenue pour disperser cet embryon de milice. Une façon pour le pouvoir de se démarquer d’un allié nouveau et encombrant : le mouvement des Frères musulmans.

La presse publique qui a fait cause commune avec l’islamisme dans l’affaire du hidjab a embouché les trompettes de l’indignation. Elle a dénoncé, à travers cette démonstration de force paramilitaire, la renaissance de la fameuse "Organisation secrète" que le mouvement intégriste avait mise sur pied dans les années quarante. Cette organisation était chargée, entre autres, de la liquidation des adversaires politiques du mouvement de Hassan Al-Bana.

Conformément au sacro-saint principe de dissimulation, les responsables "frérots" ont nié que cette parade ait eu un caractère paramilitaire et agressif. "Ce n’était qu’une mise en scène", a rassuré le guide suprême du mouvement, Mehdi Akef, en rappelant que son parti avait renoncé à l’usage de la force. "Alors, à qui est destinée cette parade ?" réplique notre confrère égyptien Achraf Abdelkader dans le magazine Elaph.

Qui a pratiqué le lavage de cerveau sur ces jeunes étudiants ? Qui a ramené des professeurs d’arts martiaux pour les entraîner à ces disciplines ? Est-ce que ce ne sont pas les “officiers” des “Frères”. Et si le “Hitler égyptien” a adopté “une méthode réformiste pacifique et progressive”, qu’est-ce qui l’a poussé à mobiliser ces étudiants et à les inciter à une telle démonstration de force ?" Mêlant la dérision et l’indignation, Hamdi Rizk félicite le mouvement des Frères musulmans pour cette nouvelle conquête. "En attendant la première opération-suicide contre le régime d’occupation égyptien, le mouvement des Frères musulmans a baptisé ses premiers commandos-suicides, écrit-il.

Félicitations au guide Akef, au bureau de la guidance et au madjlis choura du mouvement pour cette première promotion de kamikazes. Je vous félicite de tout cœur et à l’avance pour la première action de "djihad" que vous allez lancer sur la place "Ettahrir" pour en éradiquer les sans-hidjab (moutabaridjate) et les laïcs (...) Et vous qui appelez à dialoguer, à contenir et à boire l’eau du “fleuve frère musulman”, n’avez-vous pas honte après avoir vu toutes ces photos publiées ? Quel est le fou qui s’imagine que ces gens nous veulent du bien avec de tels comportements ?".

Dans le même quotidien, le journaliste Khaïri Ramadhan ne cache pas son inquiétude. "Le régime a-t-il atteint un tel point de faiblesse qu’il incite ces gens à montrer publiquement quel grand danger nous menace ? Je regarde la société ciblée par ces partisans de la terreur et je découvre qu’elle est malade et vaincue. Les chiffres défilent sous mes yeux et je sens les dangers qui planent sur nos têtes: 7 millions de handicapés, 8 millions sont atteints d’une affection virale du foie, 7 millions de chômeurs et des millions d’hommes souffrant d’impuissance sexuelle. 9 millions de célibataires. Et si nous excluons de ces chiffres les enfants et les vieillards, que nous reste-t-il ? Et qui pourra affronter ces milices dont tout indique qu’elles sont disséminées partout, prêtes à exécuter un plan quelconque ? Le lien est peut-être arbitraire mais je considère que le système immunitaire de la société est détruit, ce qui a permis l’apparition de toutes les petites et grandes maladies. Le virus s’est répandu et s’est généralisé et je ne vois pour mes enfants qu’un avenir de peur et de terreur."

Sur un ton aussi pessimiste, Hassanein Kerroum, qui excelle dans la satire sociale, traite du même sujet dans le quotidien londonien Al-Quds. "Oui, souligne-t-il, le régime égyptien est un fruit pourri et le “Hitler d’Egypte” (Akef) tend déjà la main pour le couper." Rebondissant sur la question de l’impuissance sexuelle, il vitupère les apprentis kamikazes qui pensent que le paradis est la maison des plaisirs sexuels. "Le paradis est un lieu pour ceux qui ont la foi et qui ne sont pas des frustrés. C’est un lieu de bonheur spirituel où on ne trouve pas sur les lits des traces de sang des vierges “hourris”. Ce n’est pas, non plus, un endroit pour les “martyrs” qui tiennent leur phallus dans la main, enveloppé dans une armature d’acier, comme le font les kamikazes du Hamas. Dieu m’est témoin que les “frères musulmanisants”, à Al-Qaida, Hamas ou en Egypte, mentent à une jeunesse frustrée."

Revoilà notre professeur koweïtien Ahmed Baghdadi qui ne compte plus que sur une intervention occidentale pour imposer la démocratie dans les pays arabes. Reprenant sa chronique habituelle dans le quotidien Al-Siassa, Ahmed Baghdadi la consacre aux récentes élections à Bahreïn. Brodant sur le thème de "La belle et la bête", il compare la démocratie à une belle, prisonnière des griffes de la bête (les islamistes) qui joue avec elle avant de la dévorer. "Ce qui est regrettable, note-t-il, c’est que les peuples arabes observent ce monstre qui s’apprête à tout dévorer, sans réagir. Ils ont sans doute peur des groupes religieux ou bien ont-ils l’espoir d’être payés de retour par des avantages matériels, des postes ou des influences." "De plus, note encore Ahmed Baghdadi, même les constitutions actuelles n’échappent pas aux assauts de la bête. Les islamistes appellent à changer la Constitution pour ériger un Etat religieux. Ils militent aussi pour l’islamisation des lois, même si celles-ci sont en contradiction avec la déclaration universelle des droits de l’homme. Bien plus, ils dénigrent systématiquement et falsifient le sens de cet acquis de l’humanité."

"La bête s’attache aujourd’hui à démanteler l’enseignement privé à l’instar de ce qu’elle a fait à l’enseignement public sous couvert d’islamisation. L’enseignement civil n’est plus le terrain où s’exercent les esprits libres et la pensé logique. La terminologie religieuse règne désormais en maître dans les systèmes éducatifs, y compris dans les disciplines scientifiques.

Si vous pensez que l’Algérie est à l’abri de ces mésaventures, demandez- vous pourquoi la réforme du système éducatif tourne en rond. Et si vous n’êtes pas totalement convaincus, allez devant les instituts qui forment nos enseignants et observez les accoutrements des élèves .


Sachez, aussi, que des adolescentes sont sommées aujourd’hui de se mettre sous hidjab dans l’école républicaine, sinon... J’ai ouï-dire, enfin, que des enseignantes, à peine sevrées, se croient autorisées à donner des coups de pied à des adolescentes, dans les collèges de la république où les châtiments sont interdits. Et si une mère proteste, pour peu qu’elle soit divorcée, on lui assène que la prof, tireuse de coups francs, est une "ustaza muhtarama".

Aux yeux de la sainte ligue, le professeur qui a fait le pèlerinage est autorisé à cracher sur une collégienne. Et j’en passe, et des pires. Vous avez bien raison, Monsieur le Ministre du Culte, l’Algérie n’est pas un Etat laïque !

En affirmant cela, vous avez tout dit. Il ne reste plus qu’à voter les lois idoines, les choses seront plus claires pour tout le monde.


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