Iran : La pendaison d’une femme
03.01.2008
Raheleh Zamani, une mère de famille de 27 ans a été pendue mercredi en Iran pour le meurtre de son mari. Elle avait obtenu un sursis à son exécution, prévue initialement pour le 19 décembre. Elle a été pendue hier matin dans l’enceinte de la prison d’Evin.
Raheleh était mère d’une fille de cinq ans et d’un garçon de trois ans. Elle avait surpris à son domicile son mari avec une autre femme en avril 2005. L’époux l’avait chassée du domicile familial, mais le couple s’était ensuite violemment disputé dans la soirée. La femme avait tué son mari avec une barre de fer, avant de découper son corps pour en dissimuler les morceaux.
En Iran conformément à la charia, c’est à la famille de la victime de demander l-application de la peine capitale à l-encontre du meurtrier. La famille de la victime peut pardonner en échange d’une compensation financière.
C’est pourquoi Raheleh avait adressé une lettre à la famille de son époux pour demander son pardon, malgré le fait que selon la charia seuls les hommes ont droit à ce genre de pardon. Dans leur infinie miséricode sadique, les officiels et les médias du régime ont encouragé cette pauvre femme à croire à la possibilité d’un pardon qui a été refusé conformément à la loi.
Shirin Ebadi, la lauréate du prix Nobel de la Paix, n’a pas protesté contre cette pendaison. Il n’y a également pas eu de protestation de la part de Marjane Satrapi qui a (rapelons-le) été nommée ambassadrice des droits de l’homme pour la FIDH. Idem, aucun de nos faux dissidents du régime et leurs acolytes de Washington n’ont condamné cette pendaison. Aucun des célébrités iraniens [1] qui ont les honneurs de la presse et du web en France n’a cherché à mobiliser les médias pour empêcher cette pendaison.
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