Un scandale de corruption touche les proches d'Olmert (extraits, +autres titres) Par Revue de presse du CJE le 03/01/2007 (7 lectures) - Articles du même auteur
Tous les quotidiens : L'actuel président de l'Office national des impôts, Jacky Matza et son prédécesseur Eytan Rob, ont été arrêtés hier par la police. Ils sont soupçonnés d'implication dans une vaste affaire de corruption au sein de l'Office. Selon les enquêteurs de la police, ils auraient tous les deux nommés, à des postes très influents dans l'Office des Impôts, des proches de deux hommes d'affaires, Yoram Karachi et Kobi Ben Gour. Ces proches auraient ensuite accordés d'importantes réductions d'impôts à ces deux hommes d'affaires. L'un des deux, Yoram Karachi est non seulement conseiller municipal de Jérusalem(Likoud) mais aussi le frère de Shoula Zaken, la toute-puissante directrice du cabinet d'Ehud Olmert et l'une des personnes les plus proches du Premier Ministre.
Zaken a été interrogée, hier par les enquêteurs qui la soupçonnent d'être à l'origine de la nomination de Jacky Matza à la tête de l'Office des Impôts, à l'époque où Ehud Olmert était ministre des Finances. A l'issue de son interrogatoire, Shoula Zaken a été assignée par le tribunal, à résidence pour neuf jours. Matza et Rob ont été placés en garde à vue, pour plusieurs jours, tout comme Karachi et Ben Gour. Au total, 22 fonctionnaires et hommes d'affaires ont été interrogés par la police et 11 d'entre eux ont été placés en garde à vue. L'assignation à résidence de Shoula Zaken provoque un profond embarras dans l'entourage d'Olmert. L'un des enquêteurs a déclaré qu'à la Présidence du Conseil il y avait une sorte de "bureau spécial de la combine" dont la mission était d'accorder des réductions d'impôts divers. Au ministère de la Justice, on dit que cette affaire confirme, s'il le fallait, le lien étroit existant entre Pouvoir et Puissance financière en Israël. Le mouvement pour un régime politique intègre a demandé au conseiller juridique du gouvernement de suspendre Shoula Zaken, Matza et d'autres hauts fonctionnaires incriminés de leurs fonctions.
Commentaires
Maariv(Ben Caspit) : "Il ne faut pas être expert pour comprendre que l'Etat d'Israël a un très sérieux problème de corruption et que même ceux qui sont censés lutter contre cette corruption sont eux-mêmes touchés par ce fléau. Peu à peu chaque bastion public s'effondre: les ministères, les bureaux gouvernementaux, la police, la justice, le parquet, et même l'armée et la Défense nationale. Toutes les vaches sacrées ont été ont été égorgées et le pays est pourri" écrit Caspit
Haaretz: Nehémia Stressler explique que de tout temps les responsables de l'Office des Impôts ont été nommés par les hommes politiques: "Il fallait ensuite savoir s'ils agissaient de manière intègre et imposaient leur autorité ou bien s'ils étaient faibles et donc se faisaient soudoyés par des hommes d'affaires…Il faut préciser qu'il y a eu dans le passé des responsables de l'Office des Impôts qui ont su dire non à ceux qui tentaient de les soudoyer".
Yediot Aharonot: Pour Sever Plutzker, cette affaire révèle une situation chaotique de "Sodome et Gomhorre": "En 24 heures, la police arrête les responsables de l'Office des Impôts qui sont habilités à plonger leur mains dans nos poches. Elle interpelle la directrice de cabinet du Premier Ministre qui est en charge de tous les dossiers secrets de l'Etat, et enfin le Trésorier Général du Ministère des Finances n'hésite pas (dans une autre affaire) à proclamer que l'état d'Israël est plus corrompu que les pays d'Amérique du Sud". Selon Plutzker, la corruption dans une instance telle que l'Office des Impôts est plus dangereuse pour l'état d'Israël qu'une attaque du Hizbollah"