Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir, le président américain George W. Bush se rend en Terre Sainte, à savoir en Israël et sur les territoires relevant de l’Autorité palestinienne. Il s’était déjà rendu en Israël en 1998, mais en tant que gouverneur du Texas. Ceci semble étonnant, étant donné que l’Etat hébreu est l’allié le plus proche des Etats-Unis au Proche-Orient et que les questions du règlement du conflit palestino-israélien occupent une place centrale dans la politique de l’administration américaine. Cependant, il ne s’agit bien que de la première visite du président George W. Bush dans la région. Celle-ci aurait sans doute été impossible sans la décision de reprendre, après une pause de sept ans, les négociations palestino-israéliennes, décision adoptée lors de la rencontre internationale d’Annapolis (Etats-Unis).
C’est pour soutenir le processus entamé à Annapolis que M. Bush s’est rendu au Proche-Orient, bien que ni lui-même ni la chef de la diplomatie américaine Condoleezza Rice, bien conscients de la situation réelle dans la région, ne s’attendent à aucune percée lors de ce voyage.
Un autre objectif de la visite de George Bush au Proche-Orient consiste à examiner les mesures à prendre pour faire face aux "ambitions agressives" de l’Iran, considéré tant aux Etats-Unis qu’en Israël comme la menace la plus importante pesant sur la région. La question iranienne sera au centre des discussions lors de la seconde partie de la tournée proche-orientale du président américain, qui se déroule du 9 au 16 janvier. Outre Israël et la Palestine, George W. Bush se rendra en visite au Koweït, à Bahrein, aux Emirats arabes unis, en Arabie saoudite et en Egypte. Mais l’itinéraire pourrait être modifié. Le président américain pourrait se rendre également en Irak, bien que certains médias aient supposé qu’il puisse effectuer un déplacement plutôt au Liban. Or, ceci ne serait pas raisonnable, car cela risquerait d’aggraver la situation dans le pays à la veille d’une nouvelle tentative pour élire un président. D’ailleurs, la visite du président américain au Proche-Orient semble de toute façon très loin de pouvoir apaiser la situation dans la région.
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