Un inquiétant "bruit de fond"
Quelques jours après des menaces sur un site islamiste visant Bertrand Delanoë, qui ont entraîné un renforcement de sa sécurité, des contrôleurs civils de l'aviation portugaise ont intercepté jeudi une conversation inquiétante sur les ondes courtes. Celle-ci faisait état d'une attaque contre la Tour Eiffel. La DST a été immédiatement mise en alerte.
Faut-il craindre une attaque terroriste en France et plus particulièrement à Paris? Epargnée depuis la vague d'attentats de 1995, la capitale semble en effet être redevenue une cible potentielle depuis quelques temps. Au point que les services de renseignement sont en état d'alerte. Ainsi, selon Le Figaro, des policiers antiterroristes français sont actuellement en Afrique du nord afin de rencontrer leurs homologues locaux pour une meilleure coopération.
Depuis le début de l'année, la menace semble en effet prendre chaque jour un peu plus d'épaisseur. "De plus en plus souvent, la France est visée dans les communiqués attribués à Ben Laden, à son lieutenant Al-Zawahiri, ainsi qu'à la branche d'al-Qaïda au Maghreb islamique (ex-GSPC). Il y a un bien un bruit de fond qui persiste et tend à s'amplifier", explique ce vendredi un préfet dans Le Figaro.
Dernier élément significatif, une conversation interceptée jeudi sur les ondes courtes par des contrôleurs civils de l'aviation portugaise. Une conversation dans laquelle il était apparemment question d'une attaque contre la Tour Eiffel. Cette menace est d'autant plus prise au sérieux qu'elle intervient deux jours après la révélation de celles qui viseraient Bertrand Delanoë repérées sur le site al-Ekhlass, lié à la mouvance al-Qaïda. Sur le message, les djihadistes appelaient à une action contre le maire de Paris afin d'entraîner "la chute de Nicolas Sarkozy". Quelques jours plus tôt, sur un forum islamiste, on dénonçait les "ambitions du président Sarkozy dans les pays du Maghreb". Un Nicolas Sarkozy qui, depuis son élection, s'est attiré les foudres des islamistes fondamentalistes qui voient notamment en lui un zélateur des Etats-Unis.
C'est évidemment ce contexte lourd qui avait conduit le Quai d'Orsay à se montrer suffisamment convaincant pour faire renoncer les organisateurs du Dakar à la tenue de leur épreuve cette année. Le rallye s'exposait en effet à des menaces claires exprimées par al-Qaïda lors de son passage en Mauritanie, là même où quatre Français ont été assassinés fin 2007.
source : jdd
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Ven 11 Jan - 22:09
