Le Rav Amar plaide en faveur des Falashmouras
par Shraga Blum
mercredi 16 janvier 2008 - 17:09
Le Grand Rabbin d’Israël, Rav Shlomo Amar shlita, qui par le passé, avait déjà exprimé son avis positif sur la judéité des Falashmouras, a émis une vive critique envers les ministres qui semblent mépriser l’alyah d’Ethiopie. « L’une des choses qui me fait le plus mal, est de voir que certains ministres semblent voir cette alya comme une malédiction. Bien au contraire » s’est exclamé le Rishon Letsion « il faudrait qu’il en arrive des millions !»
Le Rav Amar recevait aujourd’hui au siège du Rabbinat, les dirigeants spirituels de la communauté juive éthiopienne. Il les a assuré de sa solidarité, et qu’il avait écrit une lettre au Premier ministre en leur faveur.
Il y a plusieurs années de cela, le Rav Amar était parti en Ethiopie afin de se rendre compte sur place de la situation plus spécifique des « Falashmouras », qui se trouvaient dans un camp de transit dans la région du Gondar. A l’issue de son voyage, il avait conclu à leur judéité, et qu’ils devaient bénéficier de la Loi du Retour. Le Rav Ovadia Yossef shlita avait entériné sa décision.
« Ceux qui mettent en doute leur judéité sont dans l’exagération, ou veulent ridiculiser cette population » a sévèrement jugé le Rav Amar, qui ne cache cependant pas les difficultés rencontrés, y compris les tensions internes à la communauté éthiopienne, notamment entre les « Beita Israël », plus ancienne communauté juive connue en Ethiopie, et les « Falshmouras ».
L’initiative de cette rencontre revient au ministère de l’Alyah et de l’Intégration, dans le cadre d’un ambitieux programme décidé en faveur de la communauté éthiopienne, qui doit être entériné par le gouvernement à la fin de ce mois. Le Directeur du ministère, Erez Halfon, a annoncé le déblocage d’un milliard de shekels sur cinq ans pour venir en aide aux différents problèmes économiques, sociaux et culturels que connaît cette communauté.
Par ailleurs, certains problèmes spécifiques ont été abordés lors de cette rencontre, notamment des divergences entre le rabbinat officiel et les Kessim (dirigeants spirituels) concernant la manière de faire la Sheh’ita (abattage rituel). Il a été décidé de créer un stage particulier pour les Kessim, lors desquels ils se familiariseront avec les nombreux détails halakhiques de l’abattage. De même, il est prévu de former des rabbins issus de cette communauté qui seront aptes à mieux la diriger.
« Toutes les communautés ont connu des problèmes à leur arrivée en Israël. Notre but est de faire en sorte que vous deveniez partie intégrante de la société israélienne. Nous sommes là pour unir et non pour diviser » à conclu le Rav Amar.
a7
n'y aurait il pas dans ce refus un zeste de racisme antinoir?