Selon F. Frattini, Commissaire européen à la sécurité, l’Europe n’a pas été équitable envers Israël
Très bref extrait : «… il y a eu beaucoup d’incompréhension entre l’Europe et Israël au cours des récentes années… Trop longtemps, l’opinion publique européenne et quelques-uns de ses dirigeants ont fait porter à Israël une trop grande part de la responsabilité de l’échec du processus de paix…». Il va de soi que tout le discours du Commissaire européen n’est pas, tant s’en faut, consacré à un mea culpa européen, ni à une reconnaissance des torts de l’UE envers Israël, il n’en témoigne pas moins d’un revirement significatif d’attitude de la part de cette importante institution. En témoigne cette phrase : «L’Europe est mieux préparée à prendre elle-même des risques réels, à investir gros sur le plan politique et à assumer les problèmes et les intérêts israéliens, d’une manière qui ne figurait pas à notre ordre du jour dans les premières années de l’Intifada». On pourra objecter que l’empathie, dont fait preuve Frattini pour l’Etat juif, n’est pas forcément partagée par les hautes instances de l’UE. Mais quiconque lit attentivement ce texte aura tôt fait de se convaincre qu’il ne s’agit pas d’un discours d’apparat, ni de formules diplomatiques aimables, mais d’un exposé succinct des grandes lignes d’un vrai projet de synergie politique entre l’Union et Israël. On notera, à ce propos, que l’orateur parle de « l’Etat juif d’Israël », une formulation qui n’est certainement pas innocente, si l’on en juge par les tentatives, irritées et réitérées à plusieurs reprises ces dernières semaines, des dirigeants palestiniens – dont le Président de l’AP, Mahmoud Abbas lui-même [*] – pour la récuser [*]. (Menahem Macina).
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