Le Hezbollah prépare une nouvelle guerre, s'inquiète Joumblatt
Le leader druze libanais Walid Joumblatt s'est inquiété jeudi de possibles préparatifs du chef du Hezbollah chiite Hassan Nasrallah pour une nouvelle guerre contre Israël, dans une interview à la chaîne arabe satellitaire Al-Arabiya.
«Préparez-vous une nouvelle guerre? Quand vous parlez de morceaux de corps, cela veut-il dire qu'une nouvelle guerre arrive?», s'est interrogé le membre de la majorité parlementaire antisyrienne à l'adresse du chef du mouvement islamiste, qui mène l'opposition libanaise soutenue par Damas et Téhéran.
Le 19 janvier, Hassan Nasrallah avait affirmé être en possession des restes de soldats israéliens tués pendant la guerre de l'été 2006.
«La peur, c'est qu'il y a (...) des préparations pour une nouvelle guerre, peut-être similaire à celle de 2006, à travers des actes (préventifs)», a-t-il dit.
La capture par le Hezbollah de deux soldats israéliens en juillet 2006 avait mené à 34 jours de combats qui ont tué plus de 1200 civils au Liban, et 160 Israéliens.
Walid Joumblatt n'a pas écarté la possibilité que la Syrie, montrée du doigt dans les assassinats de personnalités politiques au Liban depuis 2004, organise des vagues d'enlèvements et de meurtres d'étrangers, une pratique répandue pendant la guerre civile libanaise (1975-1990).
«Le régime syrien n'accepte pas l'existence d'un Liban (indépendant) et fera tout pour revenir dans ce pays (...) il pourrait jouer encore la carte des enlèvements ou des meurtres d'étrangers» pour revenir au Liban en prétextant le retour à la paix, a-t-il dit.
«Avec les Syriens, peut-être les Iraniens, le terrorisme (...) on pourrait retomber dans ce cycle infernal», a-t-il averti.
La Syrie s'était retirée du Liban sous la pression internationale en avril 2005, deux mois après un attentat qui avait coûté la vie à l'ex-Premier minsitre libanais Rafic Hariri. Damas a toujours démenti être impliqué dans l'attentat.
Le Liban, qui traverse sa plus grave crise politique depuis la fin de la guerre civile en 1990, est sans président depuis le 24 novembre, en l'absence de consensus entre la majorité antisyrienne et l'opposition proche de Damas et Téhéran.
source : cyberpresse