adm-janine Admin
Nombre de messages : 147666 Age : 77 Localisation : paname Date d'inscription : 19/11/2006
| Sujet: hiloula d'un rabbin (modia) Mar 12 Fév - 8:10 | |
| [b][b]ndioses [/b][/b][b]5 Adar, Hiloula de Ribbi Âmram ben Diwane (Asjen, au Maroc) [/b]
• Certains fixent sa hiloula le 5 Av, d'autres à Lag ba Ômér, ou au début de Elloul. Elle est fêtée plusieurs fois dans l'année mais, surtout, pendant plusieurs jours à l'époque de Lag ba Ômér, d'abord pour s'installer avant le 33 de Ômér, puis la fête, puis la fin de la fête. C'est le plus grand pélerinage du Maroc et des Juifs marocains dans le monde (après Jérusalem). • Ribbi Âmram ben Diwane, fils de Ribbi Ephraïm, né à Jérusalem, était un Sépharade de Hévrone, envoyé (chalia'h) pour recueillir de l'argent dans la dispersion afin d'aider la communauté très pauvre et éprouvée de Hévrone et de Jérusalem. Il arriva au Maroc en 1758, retourna ensuite en Erets Yisrael après avoir enseigné au Maroc; puis, il revint au Maroc en 1773, d'autres disent en 1780 après avoir dû fuir pour avoir pénétré sans autorisation dans les salles des tombes des Patriarches alors interdites aux Juifs (éternel problème?). Il revint donc au Maroc qui n'était pas inclus dans l'Empire ottoman, et dû rester huit ans dans la demeure de Ribbi Messas à Meknes à cause des guerres qui l'empêchèrent aussi de rentrer, et aussi dans la famille Elbaz de Séfrou. (Par parenthèse, le même problème se posa pour R. Avraham Cohen, également envoyé sépharade de 'Hévrone, lors de la première guerre mondiale et il séjourna ainsi en Algérie où il découvrit le bas niveau de 'hazanout alors et entrepris de le relever. Il séjourna dans de nombreuses communautés et, par l'intermédiaire de R. Moché Yossef Zenou qui les reçut de lui étant encore jeune, j'ai pu ainsi apprendre les téâmim de la Torah selon l'antique nigoun des anciens sépharades de 'Hévrone, en plus des téâmim classiques du Maroc). Le 'Hida cite ses voyages périlleux et angoissés sur mer. Ensuite, il voyagea dans de nombreuses villes du Maroc et, en 1782, mourut à Ouezzane, près du Rif, dans le Nord. Mais cette ville était considérée comme une ville musulmane sainte qui garantissait l'entrée au paradis à ceux qui y étaient enterrés, aussi les musulmans y interdisaient l'enterrement de Juifs! On conduisit donc sa dépouille à Asjen à quelques kilomètres de là. Actuellement, il y a seulement un tas de pierres près d'un immense olivier; la légende veut qu'on lui bâtit un beau mausolée, mais sa modestie ne le supporta pas et il le montra en rêve et le bâtiment s'écroula et il demanda qu'on laisse ainsi les pierres. Les pélerins s'installent tout autour, de toutes les régions, sous de tentes, (honneur aux malades et handicapés), chantent, prient, achètent de nombreuses bougies qu'ils lancent sur le brasier continu et tous apportent leurs suppliques. Dans les villes, toutes les familles allument aussi à la synagogue les lampes à l'huile de souvenir pour les défunts, font des dons de tsédaqa (nous avons des photos du Rav Messas, aujourd'hui Grand Rabbin de Jérusalem, recueillant ces dons par écrit lors de ce pélerinage). Les hommes étudient, disent les psaumes et spécialement le Zohar. Et l'heure de spéciale intensité est aux lueurs du matin. Et le chant de Bar Yo'haï retentit également. Immédiatement, des chants de louanges furent composés où les qualificatifs les plus élogieux abondent comme il en est pour R. Chméône bar Yo'haï (pur, ange, tsaddiq, flamme, etc). Le plus connu est celui de R. David Hassine qui fut chanté à son enterrement, en judéoarabe marocain: Haoua ja (il va venir) Ribbi Âmram, Haoua ja (il va venir) hidaouina (nous guérir) Haoua ja (il va venir) ifrajaz âlina (nous alléger la vie) Haoua ja (il va venir) ifrajaz âla ouladna (alléger pour nos enfants) Haoua ja (il va venir) béas igtana (nous sauver) 'Hanna ouéIsrael kéouannana (nous et Israël avec nous). |
| |
|