Affaire Almog: A-t-on frisé l'incident diplomatique ?
par Claire Dana Picard
mercredi 20 février 2008 - 10:12
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On se souvient qu'il y a deux ans, le général de réserve Doron Almog avait dû renoncer à un séjour en Angleterre à cause d'une plainte portée contre lui par une organisation pro-palestinienne. Almog avait effectué le voyage jusqu'à Londres mais au moment de sortir de l'avion, qui s'était posé sur une piste de l'aéroport d'Heathrow, il avait appris qu'un mandat d'arrêt avait été lancé contre lui pour "crimes de guerre", commis lorsqu'il assurait le commandement de la zone militaire sud, et qu'il risquait d'être arrêté au moment où il foulerait le sol du pays.
Deux ans après donc, on apprend que le général Doron avait été "accusé" d'avoir mené des "actions militaires contre le peuple palestinien" et d'avoir été impliqué dans la destruction de 50 habitations palestiniennes à Rafiah après la mort d'un soldat israélien et d'autres attentats dans la région.
Almog, qui se rendait en Grande Bretagne à bord d'un appareil de la compagnie El Al pour recueillir des fonds au profit d'enfants autistes, avait été mis en garde, au moment de l'atterrissage, par l'ambassadeur israélien à Londres Zvi Hefetz. Almog était donc resté dans l'avion et était finalement retourné en Israël afin de ne pas être interpellé. En fin de compte, le mandat d'arrêt avait été annulé.
Mais il y aurait à présent des rebondissements dans cette affaire qui a été évoquée à nouveau lundi par la BBC avec des détails inédits. La chaîne de télévision britannique a révélé pour la première fois que les policiers britanniques n'avaient pas osé monter dans l'avion, parce qu'ils craignaient un affrontement avec les hommes de la sécurité d'El Al.
Parmi les documents évoqués par la chaîne, il y aurait le témoignage écrit du commandant de l'opération, John MacBrayne, dans lequel ce dernier aurait indiqué qu'il ignorait si Almog était accompagné par des gardes du corps. C'est pourquoi, aurait-il ajouté, il n'avait pas voulu prendre de risques dans une opération qui pouvait se terminer par des échanges de tirs dans un avion considéré comme "territoire israélien". La police britannique, craignant l'incident diplomatique, avait donc finalement renoncé à cette arrestation.
Pour lire l'article sur le centre pour autistes, créé par le général Almog, cliquez ici. a7