construire pour conjurer la mort

Nahman Zoldan, construire pour conjurer la mort
par Shraga Blum
mercredi 20 février 2008 - 16:50


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Le nom de de famille vous dit peut être quelque chose: Zoldan...oui, c'est son fils Ido z.l. qui a été lâchement assassiné il y a trois mois par des policiers "modérés" de l'Autorité palestinienne. Nahman continue à dire qu'il a six enfants, "avec Ido". Nahman est entrepreneur de métier, directeur de "Kedoumim 3000", qui a contribué à construire des projets dans de nombreuses localités en Judée-Samarie: Maalé Zeitim, Kedoumim, Karné Shomron, Eli, Kiryat Arba, Har Berakha, Elon Moreh etc.Il est fier de préciser qu'il ne construit "qu'en Judée-Samarie".
Il montre un photo d'Ido z.l. sur un chantier, habillé en bleu de travail tout poussiéreux: "Il disait que c'étaient là ses vêtement royaux", dit Nahman en essuyant une larme qui coule le long de sa joue, "car pour lui, construire en Erets Israël était une oeuvre divine, sainte. Vous saisissez maintenant qui était Ido?"
Cela fait trois mois qu'Ido z.l n'est plus, mais la combativité et l'idéal de son père ne se sont pas évaporés, bien au contraire. Son dernier projet immobilier en date est la création d'une nouveau quartier juif dans la partie orientale de Jérusalem. Les fondations ont déjà été creusées, et un appel d'offres pour la vente de 60 unités de logement sera prochainement publié. Ce quartier jouxte un lotissement récent lui-aussi, dans lequel vivent déjà une cinquantaine de jeunes couples juifs. "Cela renforcera encore un peu plus notre possession des lieux", assure Nahman.
"Pour une fois, il s'agira d'un projet luxueux", précise-t-il" car les résidents auront pleine vue sur le Mont du Temple, ils n'iront pas à la synagogue mais directement au Kotel, et bénéficieront d'une qualité de vie exceptionnelle. Ici nous allions l'idéologie et le luxe"
Mais par dessus tout, Nahman veut accomplir ici le rêve de son fils disparu: "Les travailleurs sont tous juifs, et en oeuvrant comme il l'aurait aimé, j'ai le sentiment de réaliser son testament. Il avait une vision idéaliste des relations de travail. Il s'asseyait avec les ouvriers, mangeait et buvait avec eux, connaissait leurs familles. On le surnommait le 'Révolutionnaire'!"
Nahman témoigne de l'accueil favorable des voisins arabes du nouveau projet: "Grâce à vous", disent-ils, "la valeur de nos maisons va augmenter!" "Nous réparons les trottoirs et améliorons l'état de tout le quartier", précise-t-il. "Ils ont plus de haine envers l'Autorité palestinienne qu'envers nous-mêmes !!"
Le voeu le plus cher de Nahman est de poursuivre encore longtemps son action en faveur de le reconstruction d'Israël. "Ce sera là ma seule consolation de la perte de mon fils". Il recevra aujourd'hui une distinction au Congrès de Jérusalem "pour l'oeuvre de sa vie"
Nahman avoue que l'attitude des dirigeants israéliens lui fait autant mal que la mort de son fils. Le jour de son assassinat, le gouvernement fournissait des milliers de fusils aux terroristes du Fatah. Puis c'était Annapolis. "Il n'y a plus aucune valeur, plus d'idéal. Tout est bradé. Plus personne n'a le courage de s'arrêter, faire une pause et réfléchir vers où nous allons"
Nahman fait partie de ces Juifs qui ne renoncent pas malgré l'épreuve, qui répondent à la destruction et la mort par la construction et la vie.

a7