C’était donc bien un islamiste.
Aujourd’hui, ceux qui accusaient Redeker de faire, par Islam interposé, sa propre publicité pour sortir de l’anonymat (propos d’un ministre, de plusieurs journalistes ou d’un président d’association anti-raciste) en sont pour leur frais.
Rien n’a été inventé par ce professeur de philo qui aura, dans cette affaire, beaucoup plus perdu que gagné.
Et ce n’est pas le soutien (inexistant) de son administration de tutelle qui pourra lui permettre de reconstruire ces mois perdus.
L'auteur présumé des menaces de mort visant Robert Redeker à cause d’un article polémiste (lire sur Primo), a été interpellé le 19 décembre dernier au Maroc.
Selon le Parisien, c'est sous le pseudonyme d'Omar al-Battar, que A.A., âgé d'une vingtaine d'années, avait mis en ligne le 20 septembre 2006 sur un forum internet jihadiste un appel au meurtre visant l'enseignant qui avait alors été placé sous protection policière.
Les premières informations fournies par les autorités marocaines et publiées par Le Parisien indiquent que "l'homme a reconnu être l'auteur de ces messages de menace".
Ce même journal affirme que l’auteur des menaces de mort « a été arrêté au Maroc, alors qu'il rentrait d'un séjour en Libye effectué fin novembre » et « qu'il cherchait à rejoindre les rangs du jihad en Irak, ce qui laisse peu de doute sur son profil islamiste ».
On a vu à cette occasion qu’il devenait de plus en plus difficile de critiquer les religions. Il en est ainsi des menaces à répétition qui ont poussé à une forme d'autocensure (comme la déprogrammation d'un opéra de Mozart).
L’affaire Redeker aura eu le mérite de souligner que, lorsque l'Eglise chrétienne (surtout la Catholique qui fut largement dominante en plusieurs parties du globe) se plante, il existe dans la Bible les arguments pour lui dire qu’elle se trompe. C'est ce qui s'appelle la contextualisation.
Ce qui n'existe pas dans un certain islam, qui inscrit encore la violence comme une obligation. La lapidation est encore pratiquée dans plusieurs pays musulmans dont certains furent parmi les plus donneurs de leçons lors de l'affaire des caricatures danoises. Quoiqu'en dise Monsieur Ramadan, on ne peut se contenter, à son égard, d’un simple « moratoire ».
Récupération idéologique
Mais l'affaire Redeker aura aussi mis en lumière la propension de certaines associations à récupérer à des fins idéologiques (la haine de l’Islam) le malheur d’un penseur habile. Il n'est pas certain que celui-ci en soit ravi.
la suite....
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