je n'ai pas eu de chance, le Guilboa, je l'ai vu comme le Roi David le voulait.
Ta gazelle, Israël, a péri sur les monts.
Comment sont-ils tombés, les plus forts d'Israël ?
N'en parlez ni à Gath, ni aux rues d'Ascalon,
De peur que l'ennemi ne raille l'Éternel.
Les filles chanteraient au pays Philistin,
Les filles danseraient au son du tambourin.
O monts de Guilboa, jamais pluie ni rosée
Sur votre tête chauve, offrande méprisée.
C'est là qu'il fut jeté, le bouclier des braves,
Le bouclier du roi que la sainte huile lave.
De la graisse des forts et du sang des blessés,
Ton arc, mon Jonathan, ne s'est jamais lassé.
Et ton épée, Saül, était toujours brandie.
Saül et Jonathan ! Chéris durant vos vies,
Vous n'avez pas été séparés de la mort,
Aigles au vol rapide et lions au cœur fort.
Comment donc les meilleurs, là-haut, sont-ils tombés ?
Comment, mon Jonathan, as-tu pu succomber ?
Mon cœur, O Jonathan, souffre une peine amère.
Tu étais mon plaisir, o mon ami, mon frère.
Et tu m'aimais, mon Jonathan, plus que ton âme,
Ton amour surpassait même l'amour des femmes.
O Jonathan !
Comment donc les meilleurs, là-haut, sont-ils tombés ?
Pourquoi notre splendeur a-t-elle succombé ?