une des plus celebres chanteuses israeliennes depuis 40 ans
[Non, ce n¹est pas encore Pessah¹ (Pâque juive). Mais ce ne l¹était pas non
plus quand Hava Alberstein avait composé cette chanson, aux pires moments de
la 2e Intifada. Had Gadia ("un chevreau" en araméen) est une comptine qu¹on
chante le soir de Pessah¹. Ceci est la version de Hava Alberstein. Le début
reprend à peu près les paroles traditionnelles, la fin est très différente]
Had Gadia
Hava Alberstein
Traduction : Gérard pour La Paix Maintenant
Papa a acheté un chevreau pour deux zouzim (1) [araméen, la suite est en
hébreu, ndt]
Notre père a acheté un chevreau pour deux zouzim, ainsi le raconte la
Haggadah (2).
Arrive le chat
Qui dévore le chevreau
Le petit chevreau tout blanc que notre père avait apporté.
Et arrive le chien
Qui mord le chat
Qui a dévoré le chevreau
Que notre père avait apporté, qu¹il avait acheté pour deux zouzim
Un chevreauŠ
Et voici qu¹arrive un gros bâton
Qui bat le chien
Qui a mordu le chat
Qui avait dévoré le chevreau
Que notre père avait apporté, qu¹il avait acheté pour deux zouzim
Un chevreauŠ
Alors arrive le feu
Qui brûle le bâton
Qui a battu le chien
Qui avait mordu le chat
Qui avait dévoré le chevreau
Que notre père avait apporté, qu¹il avait acheté pour deux zouzim
Un chevreauŠ
Alors arrive l¹eau
Qui éteint le feu
Qui a brûlé le bâton
Qui a battu le chien
Qui a mordu le chat
Qui avait dévoré le chevreau
Que notre père avait apporté, qu¹il avait acheté pour deux zouzim
Arrive le b¦uf
Qui boit l¹eau
Qui a éteint le feu
Qui a brûlé le bâton
Qui a battu le chien
Qui a mordu le chat
Qui avait dévoré le chevreau
Que notre père avait apporté, qu¹il avait acheté pour deux zouzim
Arrive le boucher
Qui égorge le b¦uf
Qui a bu l¹eau
Qui a éteint le feu
Qui a brûlé le bâton
Qui a battu le chien
Qui a mordu le chat
Qui avait dévoré le chevreau
Que notre père avait apporté, qu¹il avait acheté pour deux zouzim
Arrive l¹ange de la mort
Qui tue le boucher
Qui a égorgé le b¦uf
Qui a bu l¹eau
Qui a éteint le feu
Qui a brûlé le bâton
Qui a battu le chien
Qui a mordu le chat
Qui avait dévoré le chevreau
Que notre père avait apporté, qu¹il avait acheté pour deux zouzim
Que m¹arrive-t-il, pourquoi chanter Had Gadia ?
Le printemps n¹est pas encore là, ni Pessah¹.
Qu¹y a-t-il de changé ? Qu¹y a-t-il de changé ? (3)
C¹est moi qui ai changé
Cette année.
Car toutes les autres nuits, toutes les autres nuits (3)
Je ne posais que quatre questions (3)
Et cette nuit, j¹en ai une autre.
Jusqu¹à quand ce cycle de terreur ?
Persécutés et persécuteurs
Battus et battants.
Qu¹y a-t-il de changé ? Qu¹y a-t-il de changé ?
C¹est moi qui ai changé.
Autrefois, j¹étais un agneau, un chevreau tranquille.
Aujourd¹hui, je suis un tigre, un loup.
J¹étais une colombe, une biche.
Aujourd¹hui, je ne sais plus qui je suis.
Papa a acheté un chevreau pour deux zouzim
Un chevreau, un chevreau.
Et encore une fois, on reprend depuis le début.
(1) le "zouz" est une monnaie (qui n¹a plus cours, évidemment)
(2) Haggadah (littéralement : ce qu'on raconte) : texte rituel la sortie
d¹Egypte que l¹on dit lors du seder (1er soir de Pessah¹)
(3) Allusions au rituel du seder de Pessah¹