par Paul Giniewski
Terroristes, médias et gouvernements unanimes : on ne peut qu'élever indéfiniment la même protestation, clamer la même Indignation, avec les mêmes phrases, car la situation est rigoureusement, invariablement la même.
La même agression terroriste contre la population d'Israël, la même connivence des médias avec les agresseurs palestiniens, la même condamnation de la résistance d'Israël à l'agression. Et la même conduite pusillanime et inefficace du gouvernement d'lsraël; on a honte de l'avouer. Mais comment se taire ?
Ainsi, après des mois, des années de bombardements du Neguev adjacent par ceux du Hamas depuis Gaza, Tsahal lance des opérations limitées à quelques centaines d'hommes, quelques dizaines de blindés et quelques bombardement limités visant les emplacements de tirs des terroristes, leurs munitions, les chefs terroristes. Aussitôt la machine à noircir, à diffamer Israël, à le traîner dans la boue, bien huilée, tournant en permanence, se met à tourner à plein régime.
Mentir avec des images
Les télévisions diffusent de longs reportages sur les décombres des maisons endommagées à Gaza. On voit des foules de "militants" armés et de "civils" (il n'est pas politiquement correct de dire "terroristes"), avec profusion de femmes voilées ou affichant leur visage éploré, des commandos de jeunes lanceurs de pierres, des nuées de drapeaux, des porteurs de civières exhibant des blessés ensanglantés. On voit des enterrements de Palestiniens. La presse écrite fait exploser le même feu d'artifice palestinien avec ses moyens à elle, les photos des mêmes scènes et leur description détaillée. On donne sept interminables minutes de Greuelpropaganda sur Gaza et dix secondes, ou zéro seconde sur Sdéroth ou accordées aux timides mises au point israéliennes. Et les commentaires endossent les mots d'ordre lancés par les terroristes : "C'est un holocauste", "C'est pire qu'un holocauste", "Le processus de paix est enterré sous les ruines de Gaza" et autres affirmations grotesques et sottises.
On a vécu les mêmes fantasmagories pendant les années de Guerre des pierres, de Guerre des hommes-bombes), d’intifada.
Un diplomate israélien Sergio Minerbi, a écrit un livre intitulé Mentir avec des images. Un spécialiste israélien de la guerre subversive a eu cette formule heureuse : "Un commando terroriste se compose de deux terroristes et de huit journalistes".
Et si la Suisse prétendait détruire la France ?
Bien entendu, la "communauté internationale“, les ministères des Affaires étrangères à peu près unanimes mettent la violence des terroristes et la légitime défense d’Israël dans le même sac, et condamnent en bloc toute les violences. C'est mettre dans le même sac les pyromanes et les pompiers, l'assassin et la victime. La France ajoute que ces violences ”menacent la stabilité de la région et risquent de porter atteinte à la poursuite du processus de paix". Le Conseil de Sécurité des Nations unies se réunit. Et Israël, comme toujours, fait l'objet d'une condamnation spéciale et sévère, car la violence israélienne est "disproportionnée et excessive". L'Union européenne a même estimé que les actions israéliennes contreviennent au "droit international".
Mais quel serait le niveau correct de violence qu'Israël serait habilité à exercer ? A partir de quand et de quoi Israël se défendrait-il sans excès ?
Les pays, les diplomates, les médias qui osent, une nouvelle fois, condamner la résistance d'Israël au terrorisme se déshonorent. Ceux qui parlent de "droit international" ont-ils lu les Conventions de Genève ? Ont-ils lu les statuts de la Cour criminelle européenne qui qualifient les actions terroristes de crimes de guerre et de crime contre l'humanité, décrivant des comportements qui sont exactement ceux du Hamas et du Fatah : entreposer du matériel de guerre dans des agglomérations et des emplacements civils, se servir de civils comme boucliers humains, etc.
La France accepterait-elle que des années durant Strasbourg soit bombardée à partir de l'Allemagne voisine, ou Annemasse à partir de la Suisse, ou Lille à partir de la Belgique, qui auraient aussi pour politique officielle de détruire la France, d'installer leurs capitales à Paris, et qui, en attendant, enverraient leurs hommes-bombes dans le métro de Paris, aux Galeries Lafayette pour y massacrer des femmes et des enfants français ? La France se laisserait-elle faire ?
Vous êtes tous des Israéliens
Mais les donneurs de leçons prétendent qu'Israël se laisse faire ! Et ils osent le sermonner, le critiquer, le condamner !
Quand se lèvera-t-il un homme politique français pour dire au gouvernement français : « Assez ! A Sdéroth, à Gaza, on attaque l'humanité ! Israël, en résistant au Hamas, au Djihad islamique, au Hezbollah, au Fatah vous défend, vous, contre la tentative de l'islamisme extrémiste de détruire la civilisation humaine pour la remplacer par la barbarie ! Vous êtes tous des habitants de Sdéroth, vous êtes tous des Israéliens ! Cessez de prêcher le suicide à l'Etat juif qui se défend, qui vous défend ! Cessez de vous conduire comme la police des tsars au temps des pogroms, qui n'intervenait pas contre les pogromistes mais contre les Juifs,que lorsque les Juifs se défendaient ! »
Et l'on est confondu par l'ignorance, la duplicité, la bêtise de ceux qui prétendent qu'Israël a visé et tué délibérément des "civils" à Gaza.
Les terroristes placent délibérément leurs roquettes et leurs missiles au milieu des habitations de Gaza. Leurs terroristes armés se mêlent à la foule. On tire sur Israël à partir d'école, d'appartements habités, d'hôpitaux. Selon la loi internationale, répétons-le, les terroristes commettent par là des crimes de guerre et font des cibles soi-disant "civiles" des objectifs militaires. Il est parfaitement licite de s'attaquer à ces objectifs. S'il en résulte des pertes civiles, les responsables en sont les terroristes qui ont mêlé leurs combattants aux enfants et aux femmes. Pas Israël, dont les femmes et les enfants sont la cible de prédilection des djihadistes.
Nourrir ceux qui vous tuent
Et l'actuel gouvernement d'Israël ?
On éprouve tristesse, presque remords, d'avoir à lui adresser également les mêmes remontrances. On en est arrivé au stade ou il accepte tacitement de "négocier sous la feu", ce qu'Israël avait longtemps exclu péremptoirement, de renoncer à l'obligation des Palestiniens de mettre fin à la violence, de désarmer et de démanteler les structures terroristes, conformément aux accords conclus. Et plus ! Le gouvernement Olmert a demandé, quémandé que ceux de Ramallah poursuivent les "négociations de paix" tandis que les roquettes tombent sur Sdérothet Ashdod. Et il continue de fournir à ceux qui bombardent les agglomérations israéliennes, les approvisionnements qui les nourrissent, le courant électrique qui fait tourner les machines fabriquant les roquettes, le carburant qui fait rouler les camions qui acheminent les roquettes et les Grad au front, où les guerriers du Hamas nourris de nourritures israéliennes les enverront sur la centrale électrique qui produit le courant et sur les hôpitaux israéliens où les civils de Gaza se font soigner en cas de nécessité.
On pourrait concevoir un film humoristique: pendant que les alliés débarquent sur les côtes normandes en juin 1944, la Résistance française approvisionnerait la Wehrmacht en munitions et en vivres et les GI américains armeraient les Waffen SS.
Protéger Tel-Aviv ou Gaza ?
Lorsqu'on décrit la situation actuelle avec des mots simples, sans analyses subtiles de politologue, qui tentent d'expliquer l'inexplicable et de faire accepter l'inacceptable, la folie de cette situation apparaît clairement.
Nous refusons d'accepter cette folie, en vertu de principes abstraits et absurdes. A savoir que l'interêt véritable d'Israël serait de ne pas se défendre, car "il n'y a pas de solution militaire au conflit", qu'on devrait finalement négocier avec le Hamas (après avoir négocié avec le Fatah, avec les résultats désastreux que l'on sait) "puisque c'est avec son ennemi qu'on fait la paix", et autres balivernes intellectuelles.
La seule posture véritablement utile, indispensable, pour Israël, c'est de se battre aujourd'hui contre tous ceux qui prétendent le détruire, c'est de les priver de la capacité de l'attaquer, c'est de protéger la population d'Ashdod, de Sdéroth, de Tel-Aviv, de Jérusalem, pas les terroristes qui se meuvent librement à Gaza, à Ramallah, à Jénine, à Beyrouth, à Damas.
Le monde a une longue, une infinie habitude d'inverser toutes les lois morales, toute équité politique, dans son vis-a-vis avec les Juifs et l'Etat juif. Ce qui est permis à tous ne leur est pas permis. Ce qui n'est pas interdit aux autres est interdit aux Juifs.
Le grand Sage Hillel nous a interpellé jadis : "Si je ne suis pas pour moi, qui sera pour moi. Et si je ne suis que pour moi, que suis-je ?".
On voudrait imposer à Israël qu'il ne soit, anormalement, que pour les autres et pas pour lui-même, alors que les autres sont, normalement, pour eux-mêmes et pas pour lui.
C'est exactement ce que disent certains grands ténors aux tribunes des Nations unies et dans les chancelleries, comme certains valets de plume dans certains medias.
source :
aroutz7