Sderot a besoin de psychologues
Shraga Blum
mercredi 22 novembre 2006 - 13:54
En plus des victimes – morts ou blessés - des tirs incessants de Kassam, en plus des dégâts causés aux bâtiments ou aux infrastructures, il y aussi les préjudices psychologiques provoqués sur une population – surtout aux enfants - soumise à la peur quotidienne ou au bruit incessant des explosions. Or, il s’avère qu’il n’y a officiellement qu’un seul poste de psychologue scolaire qui est alloué à la Municipalité de Sderot ! Myriam Sassi, responsable du département scolaire à la Municipalité est désespérée : « Il n’y aucune pitié ni compassion pour cette ville » a-t-elle déclarée quelques minutes après qu’une roquette Kassam se soit abattue dans le parking d’une école secondaire.
Le Ministère de l’Education affirme quant à lui qu’il y a cinq postes de prévus, mais que les professionnels ont peur de se rendre dans cette ville martyrisée. « Il faut trouver des moyens stimulants pour attirer les psychologues. Ce n’est pas facile de faire venir des gens pour travailler dans une ville bombardée ». Toutefois, au Ministère, on affirme tout faire pour améliorer le soutien psychologique aux enfants de Sderot, en faisant venir des psychologues des kibboutsim et localités de la région. En plus des psychologues, des conseillers en éducation sont appelés en renfort pour aider les enfants.
Le Ministère organise parallèlement des activités éducatives au sein des classes, ainsi que des excursions à l’extérieur de Sderot. Certaines classes de première et terminales ont été transférées à Beer Seva afin de ne pas interrompre trop longtemps la préparation du baccalauréat.
Mais pour sa part, le Rabbin et député Michael Melchior, Président de la Commission de l’Education de la Knesset se dit très préoccupé. « En cas d’urgence, il faut se comporter en conséquence, et la situation psychologique des enfants de Sderot est une situation d’urgence. Il faut aller bien au-delà de ce que le règlement des ressources humaines du ministère prévoit, et envoyer plus de personnes spécialisées pour aider les gens qui se trouvent aux abords de la Bande de Gaza. Ce n’est vraiment pas un luxe. (…) S’il faut maintenant des ‘stimulants’ (sous-entendu financiers) pour inciter des professionnels à venir en pareil cas, il y a vraiment lieu de se faire du souci ».
Il a assuré que la Commission de l’Education va suivre de près ce problème de manque de personnel psychologique.
arouts7