"Lors de la dernière offensive israélienne contre les islamo-fascistes du Hamas nous avons eu droit dans les médias européens à un déferlement de propagande contre Israël.
Si chez certains ce fut l'occasion de présenter Israël comme pire que le Hamas, la grande majorité ont cependant préféré renvoyer le Hamas et Israël dos à dos. C'est un mal typiquement européen de toujours vouloir placer les protagonistes du Proche-Orient sur un pied d'égalité.
Comme si toute critique envers une dictature arabo-musulmane ou un mouvement terroriste islamiste devait être immédiatement compensée par une critique d'Israël.
C'est oublier qu'Israël ne demande qu'une seule chose : Qu'on lui foute la paix !
Qu'ensuite, se sont bien l'Iran et la Syrie qui se servent du Hamas ou du Hezbollah pour atteindre indirectement l'Etat hébreu (directement les exposerait à des représailles trop sévères), pour faire diversion ou exercer un chantage (sur le programme nucléaire iranien par exemple).
L'actualité récente démontre parfaitement qui déstabilise le Liban, qui manoeuvre dans l'ombre pour y placer ses pions, qui se prépare à en faire un nouveau champ de bataille.
Israël n'a aucun intérêt à se lancer dans un nouveau conflit au pays du cèdre ou dans une aventure dans la Bande de Gaza sauf si l'Iran, la Syrie, le Hezbollah ou le Hamas lui forcent la main.
Enfin, je tiens à préciser ceci : je ne supporte plus qu'on puisse comparer une démocratie, Israël, à un mouvement terroriste, le Hezbollah ou le Hamas, à une dictature, la Syrie ou à une théocratie totalitaire comme l'Iran. Non, tout ne se vaut pas.
Bien entendu, je n'approuve pas toujours la manière dont Israël exerce son droit à se défendre. J'aimerai davantage de discernement dans le choix des cibles.
Mais n'oublions jamais qu'Israël est un pays qui joue sa survie face à des ennemis qui ne sont obnubilés que par une seule chose : sa destruction.
Les mollahs iraniens ont affirmé à plusieurs reprises qu'ils étaient prêts à sacrifier la moitié de leur population pour réaliser cet objectif. Cela situe le niveau du danger auquel Israël doit faire face n'est-ce pas ?
De la même manière qu'un pilote de la RAF ou de l'US Air Force, même si il pouvait raser Dresde ou Tokyo en tuant des milliers de civils allemands ou japonais, ne pouvait être comparé à un Waffen SS, la démocratie israélienne ne peut être comparée à la théocratie iranienne. Le faire est au mieux de la mauvaise foi, au pire de la lâcheté intellectuelle.
Et quitte à contredire un savant juif célèbre, je clame haut et fort qu'en géopolitique "Tout n'est pas relatif" !
Cependant il faut bien convenir qu'Israël ne dispose pas actuellement d'une équipe gouvernementale de valeur.
Il semble qu'Ehud Olmert n'ai tiré aucune leçon de son échec de l'été 2006 face au Hezbollah. Lorsqu'on veut mener une offensive, surtout lorsqu'elle vise une guérilla, il faut définir une stratégie précise et s'y tenir. Or, à l'image de ce qui s'était passé au Liban, c'est un mélange d'impréparation et d'indécision au niveau politique qui a paralysé l'armée israélienne. Pire, cette offensive à Gaza a permis au Hamas de regagner une légitimité qu'il était progressivement en train de perdre auprès de la population palestinienne.
Le Hamas n'est pas fait pour gouverner, pour administrer, pour gérer le quotidien d'une population. Il en est intrinsèquement incapable. Il n'a pas été conçu pour cela.
Le Hamas pour survivre a besoin de la confrontation avec Israël.
C'est pour cela qu'il harcèle l'Etat hébreu afin de provoquer une réaction d'Israël pour se retrouver dans la situation où il excelle : celui du mouvement qui sait gérer les périodes de crise, celui du mouvement qui incarne la résistance à Israël, celui du mouvement qui se drape dans la posture héroïque du seul contre tous.
Cette offensive israélienne a été du pain béni pour le Hamas. Elle a déjà permis de renforcer la popularité d'Ismaël Haniyeh, de faire oublier l'impasse politique et économique dans laquelle le Hamas a plongé les territoires palestiniens.
Israël est malheureusement tombé dans le piège tendu par le Hamas et devient victime d'un enlisement.
Que faire en effet face à un mouvement terroriste qui refuse de négocier ?
Arrêter l'offensive c'est perdre la face et renforcer le Hamas. La poursuivre c'est prendre le risque de s'enliser dans une situation dans laquelle on ne voit aucune issue. Car toute politique de force qui ne s'appuie pas sur une réflexion stratégique précise, des objectifs clairement définis et rapidement réalisables est vouée à l'échec.
C'est exactement ce qui s'était passé en 2006 lors de la guerre contre le Hezbollah. Le Hamas a parfaitement tiré les enseignements de la fin du mythe de l'invincibilité de Tsahal.
Or Israël n'est pas un état comme un autre. Face à des dictatures et des organisations terroristes qui ne rêvent que d'une seule chose, sa destruction, l'Etat hébreu ne peut éprouver la moindre faiblesse. Cela serait signer son arrêt de mort.
Or l'équipe gouvernementale en place par son incapacité, son indécision, son amateurisme place Israël en situation de plus en plus délicate que cela soit face à la question du Hamas, du Hezbollah ou de l'arme atomique iranienne.
Il devient urgent de sortir de l'action approximative pour l'action précise.
Bref, le temps est venu pour ce gouvernement de démissionner et de laisser la place à des hommes déterminés." (...)
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