Pour Israël, le scénario d’une prise du pouvoir des pro-syriens et iraniens est synonyme de catastrophe.
La question se pose. Depuis la fin de la 2ème guerre du Liban, lentement mais sûrement, un dispositif anti-fondamentaliste se mettait en place, sous l’égide de l’Egypte, l’Arabie saoudite et la Jordanie.
L’implication de l’Egypte dans le renforcement du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ainsi que la relance du plan de paix saoudien en étaient les signes les plus évidents.
Une manœuvre qui ne pouvait qu’indisposer la chaîne de production du terrorisme dont un extrême se trouve en Iran et l’autre dans la bande de Gaza (le Hamas) via la Syrie et le Hezbollah. La riposte s’est opérée en deux temps, en territoire libanais considéré comme le maillon faible de l’alliance anti-fondamentalisme.
Les premières hostilités ont été verbales : attaques répétées contre le gouvernement Siniora, sur fond de tribunal international destiné à juger de l’assassinat de l’ancien premier ministre, Rafik Hariri, démission de ministres du Hezbollah ou pro-syrien, menaces de manifestation d’envergure.
Nul doute que le Cheikh Nasrallah se plaçe dans une logique d’affrontement dont l’objectif est la chute du gouvernement.
L’assassinat de Pierre Gemayel entre dans ce contexte délétère. Pierre Gemayel, 34 ans, ministre de la majorité parlementaire, appartient à une famille emblématique de la communauté chrétienne libanaise : son père, Amine, fut président de l’Etat de même que son oncle Bachir, assassiné en 1982.
Une cible privilégiée, donc, pour marquer les esprits. Et pour que les choses soient bien claires, les commanditaires de cette liquidation ont également ordonné, dans la foulée, le mitraillage des bureaux d’un autre ministre anti-syrien, Michel Pharaon.
Il s’agit de provoquer la chute de l’actuel gouvernement pour précipiter la mise en place d’une république islamique libanaise. Le Liban court-il à sa désintégration ? La guerre civile n’est pas impossible.
Encore que, les appels à la modération lancés par Amine Gemayel et Walid Jumblatt, le leader de la communauté druze en témoignent, le traumatisme de la précédente guerre civile (plus de 100 000 victimes) n’est effacé, du moins du côté de la classe politique modérée, et de la majorité des libanais. Une retenue que ne connaît pas l’extrémisme.
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