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Des animaux pieds-nus
Des animaux pieds-nus
Tous les animaux à quatre pattes qui marchent à même leurs pattes seront impurs pour toi (Vayikra 11 :27)
Par exemple, le chien, l'ours et le chat (Rachi ibid)
Nos Sages mettent l'accent, à plusieurs occasions, sur l'importance de placer une barrière protectrice entre nos pieds et le sol. “Une personne devrait vendre les poutres du toit de sa maison pour s'acheter des chaussures”, nous enjoignent-ils. Ils vont jusqu'à compter celui qui marche pieds-nus parmi “ceux que fuit D.ieu”.
Les enseignements 'hassidiques parlent d'un égal besoin urgent de “chaussures spirituelles”, pour protéger l'individu de la “terre”. Marcher pieds-nus à travers la vie, permettre un contact total, sans barrière, entre nous-mêmes et la matérialité de notre monde est nuisible à l'accomplissement de notre mission et de notre rôle de “peuple saint” dont la vie doit être dirigée par des aspirations plus élevées, plus spirituelles.
(Par ailleurs nous sommes invités à avoir un contact illimité avec le “sol saint”, avec ces domaines et ces aspects du monde matériel qui manifestent ouvertement leur origine et leur dessein divins. C'est ainsi que lorsque D.ieu apparut à Moché au buisson ardent, Il l'instruisit “Ote tes chaussures de tes pieds, car l'endroit sur lequel tu te tiens est une terre sainte”. Pareillement, les Cohanim qui servaient dans le Saint Temple marchaient pieds-nus; en fait un service accompli par un Cohen qui avait la plus infime séparation entre les pieds et le sol était rendu invalide pour cette raison.
L'interdiction de la Torah sur le fait d'être à même le sol s'étend également au royaume animal: Seuls les animaux possédant des sabots sont Cacher, “convenables” pour l'alimentation. Les animaux qui marchent sur leurs pattes sans “chaussures” entre les pattes et le sol sont exclus de notre régime alimentaire, car ce trait anatomique reflète une nature et des caractéristiques que nous ne devons pas ingérer en nous-mêmes.
Le chien, l'ours et le chat
Le Zohar nous enseigne que “il y a trois facteurs (internes) (en l'homme): le cerveau, le cœur et le foie”. Le cerveau est le siège de l'intellect, le cœur celui des émotions et du caractère et le foie, l'organe le plus complexe et le plus important des régulateurs du métabolisme, représente la personne physique.
[Aussi un roi, Mélè'h, est-il celui dont le Moa'h (cerveau) exerce la plus haute autorité, le Lev (cœur) est le second à commander, tous deux ont la priorité sur le Kaved (foie); (Mélè'h est l'acrostiche de Moa'h, Lev, Kaved, dans cet ordre précis). Cette hiérarchie des priorités se retrouve également dans la constitution verticale du corps humain dont le cerveau se trouve le plus haut placé (même au sens littéral, physique) parmi les organes du corps, le cœur sous le cerveau et le foie sous les deux. Par contre, dans le corps de l'animal à quatre pattes, les trois sont au même niveau. (Ainsi un être humain se conduit “comme un animal” lorsque son esprit n'exerce pas son autorité sur son cœur et que ses pensées et ses sentiments n'ont aucun impact sur sa vie physique]
Sur les milliers d'espèces qui “marchent sur leurs pattes” Rachi cite trois exemples: le chien, l'ours et le chat. Car tout comme il existe trois dimensions de base dans l'homme, il y a trois sortes de matérialités: la matérialité intellectuelle, la matérialité émotionnelle et la matérialité physique, représentées par ces trois animaux sans sabots.
Le Talmud note que “un chien reconnaît son maître; un chat ne reconnaît pas son maître”. Par contre, le chat est cité pour son raffinement et ses qualités (“Si nous n'avions pas reçu la Torah, nous apprendrions la discrétion du chat”), alors que le chien est un symbole virtuel de grossièreté et d'impudence.
“Reconnaître son maître”, au sens spirituel signifie posséder une conscience de D.ieu et apprécier qu'Il est notre Maître. Le “chat” représente celui qui est déficient dans ce domaine. Son cœur est peut-être noble et raffiné, mais son esprit est matérialiste, consumé par des pensées matérielles et il accepte sans discrimination tout ce que la vie peut lui apporter.
Le “chien”, par ailleurs, “reconnaît son maître”, son esprit occupe sa juste place. Le fait d'être “sans sabots” s'exprime dans la bassesse de son caractère et de ses émotions. Dans ce domaine-ci, il n'arrive pas à ériger des défenses contre la matérialité de la terre.
Et puis on trouve la créature qui va sur ses pattes et dont le matérialisme est purement physique. Il n'est pas déficient intellectuellement ni faible émotionnellement mais un simple hédoniste. Puisqu'il ne possède pas de “sabots” entre sa personne physique et la terre, il s'adonne à ses penchants matérialistes sans aucune retenue. Il fait partie, selon les mots du Talmud, de ceux “qui mangent et qui boivent comme les ours, sont enveloppés de chair comme les ours et sans repos, comme les ours”.
Les sabots fendus
Pour qu'un animal soit cacher, il faut qu'il ait des sabots, mais un animal possédant de simples sabots, comme le chameau ou le cheval, n'est pas rituellement pur. Les sabots doivent être fendus.
Car le but de la vie sur terre n'est pas d'échapper à sa matérialité mais de la sanctifier. Alors qu'un contact avec la terre, sans discrimination rend une créature non-cacher, il en va de même pour l'absence de tout contact.
Les deux extrêmes sont inadéquats. Il faut qu'il y ait un élément de distanciation dans nos engagements dans le monde de la matérialité, au risque de devenir les esclaves de ce que nous sommes venus dominer. Mais il faut aussi qu'il y ait engagement car développer le monde matériel et en faire “une demeure pour D.ieu” est l'essence de notre mission dans la vie.
Basé sur une entrée sans date dans le journal du Rabbi
et sur un discours prononcé le 29 Mena’hem Av 5710 (12 Août 1950)
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