La Schindler polonaise

Elle s'appelle Irena Sendler, elle a 97 ans est polonaise catholique, et a sauvé 2500 enfants juifs - bien entendu, elle a reçu la médaille des Justes de Yad Vachem, et aussi depuis peu la plus haute distinction polonaise. Les polonais ignoraient qu'ils avaient une héroïne.

Citation :

elle prend le bébé en larme dans ses bras, tourne le dos à la mère hystérique, et avance dans la nuit ; si on l'attrape, elle et le bébé mourront. "Promettez-moi que mon enfant vivra!" sanglote la mère en lui courant après. Elle se tourne, juste un instant : "je ne puis le promettre. Mais je peux vous promettre que s'il reste avec vous, il mourra sûrement".

Maintenant, Irena Sendler à 97 ans, et cette image revient souvent dans ses rêves ; elle se souvient des cris des enfants arraché aux bras de leurs mères ; à chaque fois, c'est l'image d'une autre mère criant sa douleur. Aux enfants, elle a pu sembler impitoyable mais il fallait ça pour sauver des vies.

Son nom de code était "Jolanta" (prononcez Yolanta) et elle a sorti du ghetto 2500 enfants lors des 3 derniers mois avant la liquidation du ghetto de Varsovie.
Elle a donné une nouvelle identité, chrétienne, à chacun de ces enfants, et une maison où se réfugier. Elle a aussi agit de manière à ce que les enfants ne perdent pas leur identité juive.
Madame Sendler a, sur de minces feuilles de cigarette, écrit le nom des enfants, la nouvelle identité, a caché ces papiers dans des fioles de verre enterrées sous un arbre de son jardin. Son espoir était de pouvoir, après la guerre, réunir les enfants avec leur famille. En effet, bien que la plupart des parents aient péri dans le ghetto de Varsovie, ou à Treblinka, les enfants qui avaient des parents survivants leur ont été rendu après la guerre.
Une héroïne, Irena Sendler? elle ne se voit pas ainsi. Son regret, n'avoir pu faire plus. "ce regret me suivra jusqu'à ma mort".

Elle a été faite Juste parmi les Nations en 1965, et personne n'aurait entendu parler d'elle, si...en 1999 4 élèves d'un lycée protestant du Kansas ne cherchaient pas un sujet d'histoire ; leur professeur leur a donné un court paragraphe concernant Madame Sender. Mais le professeur pensait que les chiffres se trompaient : 2500 enfants sauvés, alors que Schindler avait sauvé 1000 personnes adultes? 250 étaient plus probable que 2500.
Le professeur a encouragé ses élèves à chercher la véritable histoire, et les filles ont commencé à reconstruire l'histoire.
Elles ont découvert qu'elle était toujours vivante, et vivait à Varsovie.
Elles ont monté une pièce de théatre, jouée des centaines de fois depuis, en Pologne, au Canada, aux USA ; il y a eu une émission de télé, une émission de radio, la modeste et silencieuse héroïne a commencé à être connue.
Mme Sendler travaillait à la protection sociale à Varsovie pendant la guerre, ce qui lui permit de donner des faux papiers à des juifs, d'en aider d'autres.
Mais ce n'était pas assez ; elle rejoint Zegota, organisation chrétienne pour le sauvetage des Juifs, qui dépendait du gouvernement polonais en exil à Londres, avec l'aide de nombreux juifs anglais. Elle a pu sous des prétextes sanitaires s'introduire au ghetto de Varsovie, apportant une aide alimentaire des médicaments et des vêtements quand elle le pouvait.
Se sentant impuissante, ses efforts ne servaient qu'à prolonger la vie de gens destinés à la mort de toute manière, elle décide alors de s'occuper des enfants.
En 1942, elle est en charge de la maison des enfants pour Zegota. Elle a sous ses ordres une équipe de 25 personnes, organisées pour sortir autant d'enfants que possible du ghetto.
Dix personnes étaient chargées de les faire sortir, dix étaient chargées de trouver des familles d'accueil, et cinq étaient responsables des faux documents.
La partie la plus difficile était de convaincre les parents de laisser sortir les enfants ; même les parents laïques se refusaient à livrer leurs enfants dans des maisons catholiques ou des couvents, où ils seraient baptisés et apprendraient les prières chrétiennes.
Beaucoup préféraient mourir avec leurs enfants plutôt que de les voir abjurer le judaïsme, et souvent elle repartait les mains vides, après le refus des parents et des grand-parents de lui confier les enfants.
Les parents lui demandaient "pourquoi aurions nous confiance en vous?", et elle répondait "vous ne devez pas avoir confiance en moi, mais vous n'avez pas d'autre choix".
Un autre défi était de trouver des familles polonaises pour héberger les enfants ; les allemands avaient assassiné 700 polonais chrétiens qui avaient osé aider des juifs. Il y avait peu de candidats au martyr par conséquent.
Les enfants sortaient dans des sacs de vieux vêtements, les petits étaient endormis, d'autres sortaient par les égoûts.
Madame Sendler déclare que jamais personne n'a osé lui refuser de prendre un enfant. Mais souvent les enfants étaient transférés de famille en famille, et elle se souvient de l'un d'eux, pleurant "combien de mères une personne peut-elle avoir?"
Ce n'était pas facile ; certains enfants on été obligé de se débrouiller seuls, ayant perdu le contact avec leurs sauveteurs, et pour l'une d'elle, plusieurs mois se sont passé avant que Zegota n'arrive à la recontacter.
Mais le but ne devait pas être la conversion des enfants à la religion catholique, mais le sauvetage des vies. Chaque famille chrétienne a promis de rendre les enfants à n'importe quel membre de la famille qui se présenterait après la guerre. Cette promesse n'a pas toujours été tenue, et Madame Sendler a passé des années après la guerre, munie de ses listes, essayant de reconnecter les enfants avec leurs familles d'origine.
Des orphelins restant, 400 ont été ramené en Israël avec Adolph berman, un leader de Zegota ; beaucoup ont voulu rester avec leurs parents adoptifs.
Et malgré les efforts de madame Sendler, 400 à 500 enfants manquent toujours à l'appel. Peut être morts, peut être vivant quelque part en Pologne, inconscient de leur identité juive.

(la traduction est incomplète, mais vous pouvez vous reportez au site
http://richards-creations.net/Pages/8/_Irena-s_Children.html )