- Citation :
- c'est quoi le droua?
Un membre de ma famille m'a raconté que lorsqu'il y a eu l'une des guerres israélo-arabe, elle s'est retrouvée avec sa famille bloquée dans son appartement pendant quelques jours, et sans avoir fait assez de provisions pour tenir un siège ; parce qu'il fallait tenir un siège, un juif ne pouvait sortir sans danger. (Idem au Maroc à Casa pour une famille de mes amis)
Cette dame tunisienne juive et son mari avaient d'excellents amis musulmans avec qui ils avaient jusqu'à la eu des rapports amicaux, repas pris ensemble, sorties à la campagne ou la mer, des amis, quoi.
Et bien jusqu'au départ en catastrophe de la famille juive, ils n'ont plus jamais eu de nouvelles des amis musulmans. Ils n'ont même pas téléphoné pour savoir s'il était utile d'apporter...du pain, du riz, quelque chose, au minimum une voix amie qui prouverait que les juifs sont considérés en pays arabes comme des citoyens à part entière, méritant le respect.
Alors terre de dialogue...laissez moi rire!! Avec des serpents à sonnettes, certainement pas.
Vous oubliez? Une main derrière une main devant, les départs précipités, l'arrivée en France sans argent, sans amis, avec le seul soutien de la communauté juive de France, composée d'ashkénazes qui finissaient t à peine de panser leurs plaies?
Oh pardon j'ai oublié de donner l'explication, c'est une préparation à base de sorgho
Bien connue des anciennes familles modestes tunes, le (bol de sorgho) servie au petit déjeuner a eut ses heures de gloire.
Une fois prête, ‘la solution’ bien chaude est servie dans un bol.
On y ajoute par dessus du sucre fin, en grain ou dit ‘glacé’.
Il suffit de le remuer pour retrouver chaleur et saveur. On rajouter parfois de la fleur d’oranger (mazar).
Et on avait du tonus pour la journée.
Voila la recette du gâteau, une autre variante
(Pour Janine) Recette facile à faire pour 2 gâteaux de six personnes.
Ingrédients :
- 2 cuillères à café rases de bicarbonate de soude
- 1 cuillères à café bien pleine graines de fenouils moulus (besbes)
- 1 cuillère à soupe de graines de sésames (gelglene)
- 1cuillères à café de poudre d’écorce d’orange amères, à défaut d’orange normal ou râper une orange fraîche
- 200 grammes de farine de blé
- 1 paquet de levure chimique
- une petite poignée d’amandes ou de noisettes crues coupée en deux.
- 15 centilitres d'huile d'arachide
- 5 centilitres d’huile d’olive extra vierge.
- 230 g de sucre en poudre
- 4oeufs
- 400 g de farine de sorgho « DROA »
- un grand bol d’eau tiède
Préparation :
Huilez au pinceau un grand moule à cake a défaut deux moules moyen ou une vingtaine de moules individuels aux bords en zigzag.
Préchauffez le four à 210° (th. 7).
Dans une grande marmite ou un grand saladier, mélangez la farine de sorgho, la farine de blé et le sucre, la poudre d’écorce d'orange amère, le fenouil, la levure et le bicarbonate de soude. Ajoutez l'huile d'arachide, l’huile d’olive et les œufs. Travaillez énergiquement à la cuillère en bois ou au robot. Versez de l'eau tiède progressivement, jusqu'à obtention d'une pâte homogène, souple mais pas trop liquide. Remplissez à moitié chaque moule à cake de la préparation.
Placez les gâteaux dans le four préchauffé à 210°.
Au bout de quelques minutes de cuisson, sortez les gâteaux du four et saupoudrez les d’un peu de sucre semoule et de graines de sésame.
Garnissez en même temps de quelques amandes et si vous voulez, ajouter une fantaisie garnir aussi en parsemant quelques pistaches.
Avec votre cuillère en bois appuyez un peu sur cette garniture pour quelle accroche à la pâte.
Renfournez les gâteaux à nouveau et continuez la cuisson 35 min. à 180°.
Diminuez le temps de cuisson à 15 minutes si vous utilisez des petits moules.
Sortez les gâteaux du four et laissez-les refroidir avant de les démouler.
La farine de sorgho, ou « DROA », se trouve principalement chez les épiciers tunisiens.
Cette céréale se consomme aussi en soupe appelée « SHAKHLEB » elle est servie comme petit déjeuner du matin garnie en surface de gingembre « SHKENE ESHBIR » et de sucre.
VICTOR COHEN.
Pour donner un avis sur la situation que j'ai connu pendant la guerre des six jours, je dirai simplement que cela a été ressenti comme une trahison de certains amis tunisiens.
la façon de procéder nous avais tous surpris a différents degré, j'habitais un petit patelin a 6 kms de Tunis, et soudain nous avons vu une horde armée de bâtons de couteaux en criant a mort les juifs descendre de la petite colline prés de chez nous.
La surprise fut totale, et le désarroi se lisait dans les yeux des anciens apeurés qui rejoignaient leurs maisons à la hâte.
Je n’oublierai jamais cette anecdote la réaction de celui qu’on appelait le marchand de journaux, avec lequel on avait lié une certaine amitié, c’était un endroit ou mon père allait chercher quelques revues pour ma mère style nous deux, eh oui c’était a la mode a l’époque,
qui subitement fixé mon père, et lui a dit alors c’est la guerre mais ne t’inquiète pas ça sera notre sandwich tunisien Israël.
Mon père tout penaud rentra a la maison en colère et nous a dit je me vengerai, et chose faite a la fin de la guerre, mon père est retourné chez ce fameux marchand l’a regardé droit dans les yeux et lui a dit alors qui a mangé son copain, j’espère que n’as pas fait d’indigestion,
je vois encore son regard glacial.
Cela a duré deux jours, le spectacle le plus désolant eu lieu a Tunis, ou pouvait distinguer les vitrines éventrées, les vêtements recouvrés les téléviseurs qui jonchaient sur le sol, les boucheries aux étals vides et la viande sur les trottoirs, tous les commerces juifs ont subi le même sort.
Heureusement que Le président Bourguiba est intervenu, ce qui a calmé la situation, mais l’ambiance était restée tendu.
J’ai supporté cette situation durant cinq semaines le temps de faire les démarches nécessaires , et de faire l’acquisition de billets d’avion pour la France aller retour SVP , pour ne pas éveiller les soupçons d’un départ définitif.
5 valises de 50kgs (une par personne,) et 47 dinards ( 470francs de l'époque) par personne en poche , et c'etait byzance
Nous avons tout abandonné, maison, les outils de travail de mon père, bijoutier horloger a l’époque, le seul but pour nous partir, sans se retourner.
J’y suis retourné qu’une fois pour montrer mon pays de naissance à ma femme et mes enfants, drôle d’impression, je n’ai la nostalgie que de certains mets.
Voila c’était la minute cyclopéde mais rallongée.